L'air de rien, c'est peut-être une page importante qui est discrètement en train de se tourner dans l'histoire du studio aux grandes oreilles. On a d'abord récemment appris que le studio envisagerait d'abandonner le genre des contes de fées après la sortie de Raiponce; un genre qui a pourtant fait sa gloire. Le but : se diversifier et élargir davantage son audience (VOIR NOTRE ARTICLE). Le rachat des studios Marvel n'est d'ailleurs pas pour rien dans cette logique.
Dans le sillage de cette annonce, Graham Hopper, qui avait rejoint le groupe Disney en 1991 et fut placé à la tête de Disney Interactive en 2002, a officialisé son départ dans un mail envoyé lundi à ses employés. "Le moment est venu pour moi de quitter la compagnie, et de naviguer vers de nouveaux horizons" a-t-il écrit. Les observateurs n'ont pas manqué de souligner que Hopper part alors que l'impressionnant Epic Mickey, un titre majeur et crucial pour Disney qui fonde beaucoup d'espoirs dessus, envahit les bacs pour la plus grande joie des possesseurs de Wii. Mais c'est également sous son mandat que des titres comme le jeu musical Ultimate Band sorti en 2008 ou le jeu de course Split Second Velocity, ne se sont pas bien vendus. Tout récemment encore, le titre Pirates des Caraïbes : l'armée des damnés, en plein développement, était annulé (VOIR NOTRE ARTICLE), alors que Disney avait déjà investi des millions de dollars et que le titre semblait plutôt prometteur.
Une période à la fois difficile et cruciale pour Disney Interactive donc, qui souhaite désormais davantage se positionner dans les jeux pour la téléphonie mobile et sur les plateformes des réseaux sociaux type Facebook, qui sont devenus un nouvel Eldorado. Le studio a ainsi fait l'acquisition il y a peu de Playdom, une société spécialisée dans les jeux sur les réseaux sociaux, pour la coquette somme de 563 millions de dollars. Et a bombardé John Pleasants, PDG de Playdom, co-président de Disney Interactive Media Group. Un signe qui ne trompe pas. Un virage à presque 180° dans la politique éditoriale de Disney, qui est un pari aussi ambitieux que risqué.
Olivier Pallaruelo avec LA.Times