Alors que l'industrie cinématographique ne cesse de s'interroger sur son modèle économique, naviguant entre la 3D et la dématérialisation -que le problème du piratage a rendu encore plus aigüe-, l'industrie des jeux vidéo peut quant à elle se réjouir de n'enregistrer qu'un léger recul. Selon une analyse menée par l'IDATE, un cabinet d'étude, le marché des jeux vidéo devrait enregistrer une baisse symbolique entre 2010 et 2011, de l'ordre de -0.1%. Après avoir enregistré une croissance tout aussi symbolique entre 2008 et 2009 de +0.1%. Un très léger recul pour l'année à venir donc, qui n'empêche pas le marché de continuer à peser très lourd : 38 milliards d'euros estimés pour l'année 2010. Sans compter une marge de progression énorme, puisqu'on estime que le marché devrait rapporter environ 52,3 milliards d'euros d'ici 2014.
"Cette stagnation est principalement imputable aux segments des équipements qui entrent dans une phase de transition vers une nouvelle génération de machines" explique Laurent Michaud, responsable de la Practice Digital Home Entertainment au sein de l’IDATE. "A partir de 2012, la croissance du chiffre d'affaires global du secteur devrait à nouveau enregistrer une croissance significative".
Les consoles de salon, que les fabriquants cherchent à doper avec l'arrivée des Kinect, Playstation Move, devraient rapporter ainsi un peu plus de 9 milliards en 2010, et environ 11,5 milliards en 2014. Lorsqu'on ne considère que le chiffre d'affaires issu de la vente de logiciels, le marché du jeu continue de progresser à un rythme soutenu grâce notamment au jeu en ligne, qui explose. De 7,3 milliards d'euros en 2010, ce segment devrait rapporter plus de 13,5 milliards dans quatre ans. Des chiffres qui donnent le tournis.
OP avec AFJV