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    Renée Zellweger est "Miss Potter"

    Figure légendaire de la littérature enfantine, Béatrix Potter reprend vie sous les traits de Renée Zellweger dans le magique "Miss Potter", en salles ce 28 mars. Allociné a rencontré l'actrice et son partenaire Ewan McGregor.

    AlloCiné : Quand vous étiez enfant, connaissiez-vous les livres de Beatrix Potter ?

    Ewan McGregor : Oui. Ces histoires me sont familières depuis que je suis très jeune. Je ne me souviens pas précisément d'elles, mais je suppose que les références de mon père, comme par exemple "M. McGregor chez le père de Pierre Lapin", m'ont plongé dans cette atmosphère ! Ce travail est tellement unique. Je connais les dessins de Pierre Lapin depuis toujours sans forcément connaître les histoires. Mais je n'avais aucune idée de qui pouvait être Beatrix Potter jusqu'à ce que Renée m'appelle pour faire ce film. Renée était tellement passionnée par cette femme forte et intéressante. Je ne pouvais être que d'accord sur le fait que c'était une femme fascinante. Elle a eu le courage d'aller contre les règles de la société. C'était une femme d'une trentaine d'années, célibataire, dont l'avenir se résumait à rester à la maison à attendre ses parents... J'ai aimé le fait qu'elle décide de faire ce qu'elle voulait, qu'elle suive son propre chemin.

    Est-ce que c'est habituel de se voir offrir un rôle par un autre acteur ?

    Non, c'est très inhabituel ! Mais c'est une manière tout à fait adorable d'obtenir un rôle ! C'est très sympa d'être choisi par un autre acteur, et spécialement par Renée, car nous avons déjà travaillé ensemble sur le film Bye bye love. On a passé du bon temps sur ce film mais c'était difficile à faire, car c'était directement inspiré sur le style des comédies des années 60. On ne fait plus de comédies comme celles-là maintenant, c'était donc un travail très dur. On cherchait à retravailler ensemble sur un film plus sérieux. Donc Renée m'a contacté et m'a dit : "Ca y est, je crois que l'on tient notre projet !". Et elle avait raison, c'était merveilleux de jouer avec elle.

    Miss Potter un film féministe. Que pensez-vous du combat pour le droit des femmes ?

    Je pense que c'est génial. Je suis pour évidemment, mais je ne me suis pas intéressé à Beatrix pour ce côté-là, car je ne crois pas qu'elle y pensait elle-même. Elle luttait vraiment pour ses propres droits, et notamment celui de se marier par amour. A cette époque, c'était très rare et inhabituel qu'une femme soit capable de gagner son propre argent en travaillant. Je ne pense pas qu'elle se qualifierait de féministe, mais il faudrait en parler à Renée, elle l'a connaît mieux que moi...

    De Star Wars à Woody Allen en passant par Danny Boyle... Que pouvez-vous espérer de plus maintenant ?

    Eh bien, de continuer de passer de l'un à l'autre, encore et encore ! J'ai eu énormément de chance de tourner avec ces réalisateurs. Pour moi, travailler avec Woody Allen était génial. J'adore tourner pour la première fois avec un réalisateur, lui faire confiance et voir le résultat. Mais il y avait quelque chose en plus dans le fait d'être dirigé par Woody Allen, car c'est un véritable maître pour moi, et je voulais depuis longtemps travailler avec l'un d'entre eux. J'avais déjà travaillé avec des réalisateurs géniaux, tel que Tim Burton, mais là c'était pour l'un des plus anciens ! C'était quelque chose que je n'avais encore jamais fait et si je ne devais travailler qu'avec Woody et personne d'autre, alors je serais le plus heureux. J'ai adoré tourner avec lui, plus que je n'aurais pu l'imaginer. La joie de jouer ne m'a jamais quitté sur le plateau et j'adore son style, sa façon de filmer. En tant qu'acteur, vous devez élever votre jeu, être rapide et efficace car il tourne très vite et plusieurs scènes sont filmées en une seule prise, et vous devez vraiment donner le maximum de vous-même.

    Avec quels autres réalisateurs aimeriez-vous travailler ?

    Comme je suis en France, je dirais Michel Gondry ! Et Guillermo Del Toro, car je trouve que son dernier film, Le Labyrinthe de Pan, est fantastique. J'aimerais tourner avec Sergi Lopez, un acteur stupéfiant. Dans Le Labyrinthe de Pan, c'est probablement le personnage le plus méchant que je n'ai jamais vu ! Et j'aimerais retravailler avec Ridley Scott, avec qui j'avais déjà tourné La Chute du faucon noir, mais c'était un petit rôle. Tim Burton, j'aimerais beaucoup retravailler avec lui aussi, car c'était très agréable. Sur le plateau il n'y a pas de stress, pas de tensions et il encourage ça. Je souhaiterais également travailler avec des réalisateurs débutants.

    Etes-vous intéressé par la réalisation ?

    Oui, beaucoup. Il y a plusieurs années, j'ai réalisé un segment pour un long métrage intitulé Tube Tales, qui réunissait dix courts métrages. J'en ai réalisé un, et Jude Law aussi. J'ai vraiment adoré ça, dès que j'avais fini une scène, je courais voir les rushes ! Je ne pouvais pas croire que je regardais quelque chose qui sortait tout droit de mon imagination. J'ai adoré tout le processus. Le tournage a duré quatre jours pour dix minutes de film. J'ai développé l'histoire avec le scénariste, et j'ai eu les acteurs que je voulais. Le tournage avec eux s'est très bien passé. Mais le temps passait trop vite par rapport à tout ce que l'on devait faire, c'était terrifiant ! J'aimerais vraiment faire un long métrage un jour, mais je veux attendre d'avoir la bonne histoire et que mes enfants soient plus grands, car faire un film vous prend facilement un an de votre vie, et je ne me sens pas encore prêt à m'éloigner d'eux, mais quand ils seront plus grands, je le ferai.

    A propos de la rumeur concernant le biopic de Kurt Cobain, que pouvez-vous nous dire ?

    Je n'ai jamais été approché pour ce projet. J'ai entendu beaucoup d'histoires sur le fait que Courtney Love souhaiterait que je joue Kurt Cobain, mais je n'ai jamais eu le script. J'adorerais jouer Kurt Cobain, ce serait fabuleux, mais il faudrait se dépêcher car je serais bientôt trop vieux pour le rôle ! Je ne sais pas quel âge il avait quand il est mort...

    Il est mort à 27 ans...

    Ah vraiment ?! Alors je suis déjà trop vieux pour le rôle ! C'est dommage, j'aurais fait un merveilleux Kurt Cobain !

    Propos recueillis par Aurélie Garreau à Paris le 8 mars 2007

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