AlloCiné : Qu'est-ce qui vous a séduit dans "L'Antidote" ?
Christian Clavier : L'Antidote, c'est d'abord c'est une vraie comédie, avec de vraies situations de comédie. Ensuite l'univers est intéressant : cet univers de la haute finance avec ses grands industriels, qui a été beaucoup montré aux Etats-Unis et très peu en France, et qui est présenté ici avec beaucoup de réalisme... Ce qui nous permet à nous de jouer la comédie dans un cadre qui est vraiment juste et réel. Et puis jouer avec Jacques a été pour beaucoup dans ma décision : être client de son partenaire, c'est un plaisir.
Jacques Villeret : Vous imaginez bien que les raisons sont un peu les mêmes. J'ai été attiré par la rencontre entre ce monde de la finance et ce monde populaire... Voire de résistance populaire, car mon personnage est un peu fouineur et il va pouvoir gratouiller un peu ce monde des affaires apparemment inattaquable.
Christian, vous jouez ici un personnage d'un type assez nouveau pour vous...
Christian Clavier : C'est un grand patron, un homme puissant, qui se sert beaucoup de la communication et de tout ce qui fait le monde des médias aujourd'hui, mais qui a un talon d'Achille.
Et pour parvenir à résoudre ses problèmes, il va trouver un antidote extraordinaire en la personne d'un homme plein de bon sens qui est, lui, complètement dans un autre monde. JAM, c'est un de ces hommes puissants qui sont en fait très fragiles : tout en haut un jour et tout en bas le lendemain. C'était intéressant à interpréter car j'ai souvent joué des personnages venant de la France dite "d'en bas" : ici, on rentre dans le monde des puissants, un monde que je ne connaissais pas et que seulement j'ai pu croiser de temps en temps. Et c'est amusant d'interpréter ça.
Jacques, votre personnage est encore une fois assez naïf. N'y a t-il pas le risque de faire une sorte de "Dîner de cons 2" ?
Jacques Villeret : Il y a toujours le risque de faire Laurel et Hardy comme on m'avait dit un jour... Mais c'est un bon risque, non ? (Rires)
Propos recueillis sur le tournage par Yoann Sardet en août 2004