Fausse note pour Les Choristes. Un début de polémique est né ce mardi 8 mars autour de la rémunération des jeunes chanteurs de la bande originale du film, récompensée aux Victoires de la musique 2005. Francis Hartmann, le père d'une artiste appartenant à la chorale, a en effet réclamé un intéressement aux recettes de cette musique à succès, dont le CD s'est vendu à quelque 1,5 million d'exemplaires, et envisage de saisir la justice pour demander le réglement de la part qui revient selon lui à sa fille. Soulignant que seule l'association des Petits chanteurs est liée par contrat à la société de production Galatée Films et que les jeunes choristes n'ont individuellement aucun contrat, ce dernier a dénoncé "une exploitation éhontée des enfants".
Une "démarche isolée"
"Le dossier a été mal monté par la société de production et éventuellement par la chorale" des Petits chanteurs de Saint-Marc, a expliqué Me Alain Jakubowicz, avocat de M. Hartmann. Il a également jugé que "l'immense majorité des parents étaient dans l'ignorance des droits réels de leurs enfants", alors qu'il "y a des conventions qui prévoient la rémunération de nos enfants comme tout interprète".
Pour sa part, Galatée Films a estimé qu'il s'agissait d'une "démarche isolée" et a souligné que la convention passée avec l'association des Petits chanteurs de Saint-Marc de Lyon prévoyait une rémunération forfaitaire de 20 000 euros pour cette chorale lyonnaise au moment de l'enregistrement. Me Thierry Lévy, avocat de la société de production, a indiqué que le versement d'un complément de quelque 100 000 euros à la chorale avait ensuite été décidé, complément qui correspond à 1% des royalties résultant des ventes de la bande originale. "En plein accord avec les parents, l'association a estimé qu'elle conserverait cet argent pour ses activités", a poursuivi Me Lévy.
Guillaume Martin avec AFP