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    "Le Jour d'après" : 3 questions au scénariste Jeffrey Nachmanoff

    AlloCiné s'est entretenu avec Jeffrey Nachmanoff, le jeune scénariste du "Jour d'après", le film-catastrophe de Roland Emmerich actuellement en salles.

    Baptême du feu, ou plutôt de glace, pour le jeune américain Jeffrey Nachmanoff qui, avec Le Jour d'après, signe son premier scénario d'envergure après de modestes débuts à la réalisation. Maître d'oeuvre d'une aventure humaine sur fond de nouvelle ère glaciaire pour la caméra de Roland Emmerich, Jeffrey Nachmanoff a visé juste. Rencontre.

    Roland Emmerich dit se passionner pour les gens ordinaires soudainement placés au beau milieu d'évènements extraordinaires. C'est l'un des thèmes les plus forts du script du "Jour d'après"...

    Jeffrey Nachmanoff : Oui, c'est quelque chose de primordial. Pour ce type de film, c'est primordial de donner naissance sur papier à des personnages comme vous et moi, des anti-héros. Les gens, il me semble, commencent à en avoir un peu ras-le bol de toujours voir des super-héros avec des super-pouvoirs. Le public regarde toujours toujours ces films à distance, ne peut jamais véritablement s'impliquer dans l'action. Alors que si l'on met en vedette des personnes qui leur ressemblent, ils vont tout de suite s'identifier. Ca me paraît assez logique. Et lorsque, en plus, on les met dans une situation extraordinaire, cauchemardesque, l'impact n'en est que plus fort. Sur ce point-là, je suis totalement en phase avec Roland : il n'y a que de cette manière qu'un film-catastrophe peut arriver à captiver le spectateur.

    Dans le film, le caractère des personnage évolue au fil de l'action. Avez-vous souhaité souligné cette évolution lors de l'écriture du film ?

    Tout à fait, cela fait partie du scénario de tout bon film-catastrophe qui se respecte. Si nous nous étions uniquement focalisé sur l'action, cela aurait exténué les spectateurs au bout d'une heure. L'important est de trouver le bon équilibre entre les scènes d'action et la description des personnages et de leurs sentiments. Il faut que les émotions des spectateurs évoluent en même temps que celles des héros, que le spectateur s'identifie. Il doit se dire : "Ce ne sont pas des super-héros, il sont humains, il ont peur...". Faire croire aux sentiments des héros dans le film, c'est le plus important. En l'occurence, Le Jour d'après voit les héros faire ressortir leur véritable nature, les fait même mûrir plus vite d'une certaine manière : un jeune garçon réservé et introverti s'affirme, des parents se sacrifient pour leur progéniture...

    Si vous deviez définir le film en quelques lignes...

    Avant toute chose, c'est un divertissement. Les gens vont surtout voir un film-catastrophe pour se divertir. Mais le film-catastrophe a un gros avantage pour lui, à la différence des films d'action plus classiques : c'est un révélateur humain de premier ordre. On voit des gens confrontés à des situations qui peuvent vraiment arriver, et ici encore plus, puisque le film est basé sur de véritables expertises scientifiques. Donc, le film est en phase avec ce que doit être le vrai film-catastrope à mon sens : spectaculaire et intelligent. Pour en revenir plus spécifiquement au Le Jour d'après, je dirais que ce que j'ai voulu faire ressortir en l'écrivant, c'est un mélange d'amour des autres, d'amour de la vie, de courage et de souffrance. Il y a également un message écologique, sur les dangers qui nous guettent si nous poursuivons nos attaques contre la Nature. Voilà tout ce que dit le film et que j'ai essayé de mettre en forme sur un script. Après, mon job était fini, et j'ai laissé tout cela dans les mains du "Maître"... (rires)

    Propos recueillis par Clément Cuyer

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