Jusqu'alors cantonnée aux comédies légères (Elle est trop bien, American girls,...), l'Américaine Gabrielle Union vient coup sur coup d'enchaîner deux prestations à fort taux d'adrénaline avec En sursis et, surtout, Bad boys II. C'est à l'occasion de la sortie hexagonale, ce mercredi 15 octobre, du survitaminé blockbuster de Michael Bay qu'AlloCiné à rencontré la jeune actrice dans un grand hôtel parisien. L'occasion pour elle d'évoquer un film d'action hors-normes, de décrire un entraînement auprès des plus grands professionnels et de revenir sur l'ambiance potache d'un tournage chahuté par le tandem Will Smith / Martin Lawrence. Gros plan sur cette Union qui fait la force des bad boys...
AlloCiné : Comment se retrouve-t-on catapultée au générique d'un film d'action du calibre de "Bad boys II" ?
Gabrielle Union : C'est vrai que c'est un peu soudain et étonnant dans mon cas, moi dont l'expérience ne se limitait jusqu'ici qu'à des comédies. C'est d'ailleurs dans les comédies que je prend le plus de plaisir à jouer, mais mon rôle dans En sursis m'a ouvert de nouvelles perspectives. J'avais adoré tourné les scènes d'arts martiaux du film. Alors lorsqu'on m'a proposé le rôle féminin, très physique, de Bad boys II, j'ai sauté sur l'occasion. C'était plus basé sur les flingues, les poursuites de bagnole, c'était différent mais vraiment enthousiasmant...
Pour moi, c'était un rêve. Je n'étais pas spécialement une fan de Bad Boys, c'était plutôt mon mari qui l'était, il a du regarder le DVD des dizaines de fois. En fait, je suis surtout fan de Michael Bay, de son style unique, très stylisé, de sa manière de filmer l'action au plus près. Et pour Bad boys II, il s'est surpassé : le film est un vrai coup de poing dans la gueule, c'est un véritable assaut de vos sens ! Franchement, vous avez intérêt à être prêt, parce que pendant deux heures et demi, c'est de l'action non-stop, c'est violent, c'est drôle... Ca ne s'arrête jamais, c'est insensé ! Quant à moi, à un niveau plus personnel, j'ai vraiment apprécié la force de caractère de mon personnage, qui n'est pas une fille docile. Elle mène l'action, et non l'inverse...
Avez-vous subi un entraînement particulier pour être fin prêt à vous lancer dans cette aventure très physique ?
Oh oui, et un entraînement très enrichissant ! J'ai déjà bossé physiquement, individuellement, environ deux heures par jour, cinq jours par semaine. J'ai ensuite accompagné Will Smith et Martin Lawrence quasiment tout le temps, nous avons travaillé aux côtés du Département de Police de Miami mais également avec le SWAT de la ville (le SWAT est une unité de forces spéciales semblable au GIGN français, NDLR). C'était une expérience inoubliable d'intégrer l'univers de ces commandos rôdés aux situations les plus extrêmes. Je suis fière de moi, car j'ai impressionné tout le monde au tir. Il faut dire que mon oncle est à la tête d'un département SWAT aux Etats-Unis, j'avais donc de qui tenir ! Et puis m'entraîner aux côtés de joyeux lurons comme Will Smith et Martin Lawrence était franchement agréable. C'était à la fois sérieux et détendu...
Quelle était l'ambiance sur le tournage ?
C'était une grande famille. Certes, Bad boys II est une mégaproduction, mais sur place, on n'avait pas du tout cette sensation. Will Smith et Martin Lawrence n'arrêtaient pas de blaguer. Ils me font un peu penser à Jerry Lewis et Dean Martin. C'étaient souvent Michael Bay qui était victime de leurs déconnades. Je vous passe les détails graveleux, c'était souvent potache, mais qu'est-ce qu'on riait !Will s'amusait toujours à poursuivre Michael Bay pour l'asperger avec des petites bouteilles d'eau. C'est vraiment la superstar dans tout ce qu'elle a de bon : très généreux, très drôle, toujours prêt à discuter avec les membres de l'équipe. Franchement, c'était un tournage tout ce qu'il y a de plus humain, un excellent souvenir. J'espère que la bonne humeur, l'entrain et le professionnalisme que nous avons mis dans le film se voit à l'écran. A en croire les réactions autour de moi, je crois que c'est le cas !
Propos recueillis par Clément Cuyer
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