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    Demi Moore a participé à ce film et vous n'en saviez rien
    Aude Mackau
    Aude Mackau
    Passionnée de cinéma, Aude a grandi dans les salles obscures tout en tombant amoureuse des séries à côté. Jonglant entre le petit et grand écran, elle se spécialise désormais dans tout ce qui fait l'actualité, de l'anecdote du passé à la dernière info sensationnelle à relayer.
    Co-écrit avec :
    Olivier Pallaruelo

    Un film des plus controversés – et encore le mot est faible – et un lien avec Demi Moore caché : (re)découvrez l’histoire de “I Spit on Your Grave” si vous l’osez.

    À la fin des années 70, naissait un film qui allait faire l’objet d’une controverse à jamais. Day of the Woman, que l’on connaît aussi sous les titres de I Spit on Your Grave ou Oeil pour oeil, appartient au sous-genre Rape & Revenge : la couleur est annoncée.

    Ce sous-genre se voit bien évidemment très souvent censuré – pensez La dernière maison sur la gauche pour vous faire une idée –, et I Spit on Your Grave n’a pas échappé à la règle, tel l’un des films pionniers dans le domaine. Réalisé par Meir Zarchi, qui a eu l’idée de son projet après avoir aidé une femme violée par deux inconnus, errant nue dans les rues de New York, le film a ainsi été interdit dans plusieurs pays, parfois pendant des années avant qu’une version débarrassée de certains éléments soit autorisée : ce fut le cas au Royaume-Uni, où il a été interdit de 1984 à 2001 avant qu’une version épurée soit diffusée, de même au Canada jusqu’en 1998. Aux États-Unis, le réalisateur Meir Zarchi a dû couper 17 minutes de son film pour éviter qu’il ne soit classé X.

    Day of the Woman
    Day of the Woman
    1h 40min
    De Meir Zarchi
    Avec Anthony Nichols, Gunther Kleemann, Camille Keaton
    Spectateurs
    2,9

    Bien sûr, côté distribution, personne n’a osé si bien que Zarchi a tenté de sortir son projet à ses frais sous le premier titre mentionné, Day of the Woman. Il produira également le remake de 2010.

    Pour rappel, le film raconte l’histoire de Jennifer, jeune et jolie écrivaine, qui s’isole dans un chalet pour y écrire son nouveau roman. Si elle s’attendait à une retraite tranquille, c’est un cauchemar qui l’y attend en réalité. Violée et torturée par un groupe d’individus complètement tordus à la cruauté et à la perversité inégalée, elle est laissée pour morte. Sa vengeance sera sans pitié.

    Vous l’aurez compris, le film choc l’est encore jusqu’à ce jour pour sa représentation crue – et très réaliste – d’une agression sexuelle longuement et objectivement filmée, traumatisante il faut l’avouer.

    Et Demi Moore dans tout ça ?

    C’est une histoire d’affiche dans laquelle il a longtemps été suggéré qu’elle apparaissait qui implique l’actrice légendaire à ce film controversé.

    Voici l’affiche que nous connaissons ci-dessous : elle représente une femme de dos, visiblement agressée, couverte de griffures et d’ecchymoses, aux vêtements déchirés, avec un large couteau de chasse dans la main. Le visuel est fort et laisse peu à l’imagination.

    The Jerry Gross Organization

    Et tandis que l’on ne voit pas son visage, la rumeur la plus folle des années 80 a suggéré que ce corps était celui de Demi Moore – et non celui de la comédienne principale, Camille Keaton. Si cela s’avérait vrai, il s’agirait d’un cliché pris bien avant que l’actrice ne voit sa carrière décoller : tout semblait un peu tiré par les cheveux et pourtant…

    L’affiche ci-dessus date de 1980, soit deux ans après la sortie du film lorsque celui-ci fut retitré pour sa sortie en VHS. C’est finalement en 2019 que l’on apprendra la vérité. Oui, Demi Moore l’a écrit dans son autobiographie intitulée Inside Out : c’est bien elle sur l’affiche.

    Charles Band, producteur et réalisateur de film B, et fondateur de la marque américaine de VHS Wizard Video (devenue plus tard Full Moon Features), qui était responsable de la ressortie du projet, ne savait même pas que c’était elle en 1980. Il l’apprendra deux ans plus tard lorsqu’il travaillera avec Demi Moore sur le tournage de Parasite : “Ne le dites à personne, mais c’est moi sur cette affiche…”, lui a-t-elle soufflé en voyant l’affiche dans son bureau.

    Dans son autobiographie, Demi Moore a dévoilé comment elle en était arrivée à poser pour cette photo : une révélation choquante à l’image du sujet du film. Violée à l’âge de 15 ans par un homme qui avait payé 500 dollars à sa mère pour la sordide affaire, elle a quitté son domicile familial l’année suivante pour emménager à Los Angeles, où elle a posé nue pour des magazines japonais pour survivre, mentant sur son âge : c’est ainsi qu’elle a posé pour cette photo. Ce n’est que plus tard qu’elle entreprendra une carrière de mannequin avant de devenir actrice.

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