Parmi les milliers d'étoiles qui constellent le ciel du cinéma d'animation, quelles sont les 10 plus importantes ? Si l'on ne pouvait retenir que 10 oeuvres animées au cours de sa vie de cinéphile, quelles seraient-elles ?
Il y a quelques années, à la Rédaction d'AlloCiné, nous nous étions posé cette question délicate. Après maints débats pour déterminer quels étaient les films qui méritaient le plus de figurer parmi la fameuse sélection, nous avions donc choisi 10 longs métrages, représentant plusieurs grands studios, plusieurs époques et plusieurs nationalités.
Un choix cornélien
Parmi les choix les plus compliqués que nous avions dû faire au cours de ce sensible processus, il nous avait fallu élire un seul et unique film parmi la riche et prestigieuse production des incontournables studios Ghibli. Un seul, oui. Mais lequel ?
Evidemment, Le Voyage de Chihiro et Princesse Mononoké sont des films fondateurs qui ont participé à écrire l'Histoire de l'animation grâce à la poésie déployée par Hayao Miyazaki. On pourrait tout aussi bien citer Mon voisin Totoro, Porco Rosso ou bien Kiki la petite sorcière.
Mais tant pis ! Après de longues discussions, il a bien fallu trancher, et c'est sur le cofondateur du célèbre studio japonais, Isao Takahata, qu'on a décidé d'arrêter notre choix. Considéré par beaucoup comme l'oeuvre la plus forte produite par Ghibli, son Tombeau des lucioles est en tout cas la plus émouvante, aucun doute là-dessus.
Le film le plus dur et le plus émouvant du studio Ghibli
Situé au Japon, près de la ville de Kobe, durant l'été 1945, le film suit les tragiques mésaventures d'un jeune adolescent et de sa petite soeur qui, après avoir perdu leurs parents, se réfugient dans leur famille proche mais cruelle. Leur quête désespérée d’un monde meilleur les amène à traverser les ruines d'un Japon ensanglanté par la fin de cette guerre, mais aussi à affronter l’indifférence et la cruauté des adultes, jusqu'au dénouement du film, absolument déchirant, que l'on ne dévoilera pas ici.
Cette fois, pas de créatures magiques et de dragons légendaires, ainsi que les autres productions Ghibli avaient pu nous y habituer. Au lieu de ça, Le Tombeau des lucioles se campe courageusement dans la triste réalité qui est celle du Japon en 1945. Aux atrocités de la guerre, Takahata répond par une rare délicatesse, et aux violences subies par son pays, il oppose une bouleversante douceur. Ce film est donc à voir de toute urgence. Mais pas sans votre paquet de mouchoirs !
(Re)découvrez la bande-annonce du film...