Brigitte Bardot est une icone du cinéma, rendue célèbre dans les films de Roger Vadim (Et Dieu... créa la femme) ou encore La Vérité de Henri-Georges Clouzot. Starifiée dans Le Mépris de Jean-Luc Godard, celle qu'on appelle aussi "B.B." du fait de ses initiales a marqué le cinéma de son charisme et symbolisé à l'écran la liberté sexuelle des années 60.
Mais dans quel film a-t-elle débuté ?
Brigitte Bardot commence sa carrière par une formation de danseuse classique qu'elle interrompt pour devenir modèle. Après plusieurs couvertures pour le magazine Elle, et alors qu'elle a 16 ans, le réalisateur Marc Allégret lui propose de passer une audition pour un rôle son prochain film, "Les Lauriers sont coupés", mais le projet n'aboutit pas. C'est alors qu'un ami de son père lui parle d'une comédie avec Bourvil qui va se tourner et dans lequel elle pourrait tenir un rôle important : Le Trou normand.
Contre l'avis de son mari Roger Vadim, "B.B." accepte le rôle et ce tournage sera un très mauvais souvenir pour elle, puisque son inexpérience lui vaut de multiples railleries de l'équipe de maquillage et coiffure et du producteur.
Quoi qu'il en soit, elle côtoie Bourvil devant la caméra du réalisateur Jean Boyer. L'acteur y joue son personnage habituel pour l'époque de naïf un peu benêt mais très gentil. Il s'appelle Hippolyte, et n'héritera de l'auberge de son oncle que s'il réussit à passer son certificat d'études ! En parallèle, Augustine, la belle-sœur du défunt, cherche à récupérer l'auberge pour elle seule.
Bardot incarne Javotte, fille d'Augustine et cousine du personnage joué par Bourvil. Notons d'ailleurs que leur lien familial n'entrave en rien les avances d'Hippolyte envers sa jeune et séduisante cousine !
Un premier film, et après ?
Rapidement après Le Trou normand, les tournages s'enchaînent, avec Manina, la fille sans voiles de Willy Rozier et Les Dents longues de Daniel Gélin (1952). Elle alterne ensuite les tournages en France (Le Portrait de son père, Les Grandes manoeuvres) et en Italie (Les Week-ends de Néron, Hélène de Troie). En 1956, son mari Roger Vadim l'iconise dans Et Dieu... créa la femme.
On la retrouve dans beaucoup de productions romantiques rapidement mises en boîtes, mais aussi dans des longs métrages plus exigeants dans lesquels elle donne la réplique à Jean Gabin (En cas de malheur), Henri Vidal (Voulez-vous danser avec moi ?) ou Sami Frey (La Vérité). En 1963, Bardot entre dans la légende du cinéma en devenant l'héroïne du Mépris de Jean-Luc Godard. Sa carrière est alors définitivement lancée, aussi bien auprès du public avec ses comédies que de la critique.
Elle mettra fin à sa carrière cinématographique en 1973, après Don Juan ou si Don Juan était une femme et L'Histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemise.