Léandre Brassac (Jean Gabin), vétérinaire, est l'heureux propriétaire d'un manoir dont il a hérité. Homme caractériel et misanthrope, il partage sa vie avec une Allemande répondant au nom de Marie (Lillie Palmer). Un jour, il fait la rencontre d'une jeune prostituée sans repères (Michèle Mercier) qu'il décide d'installer chez lui, après s'être débarrassé de son souteneur.
Ce pitch, c'est celui de l'excellent Le Tonnerre de Dieu, long métrage sorti en salles en 1965, que la chaîne Arte a la bonne idée de diffuser ce lundi soir. Portée par Jean Gabin et Michèle Mercier, cette adaptation sur grand écran du roman Qui m'emporte de Bernard Clavel est un petit classique plein de fantaisie, injustement méconnu.
Excellemment dialogué par Pascal Jardin, Le Tonnerre de Dieu marque la troisième collaboration entre le réalisateur Denys de La Patellière et Jean Gabin après Les Grandes familles et Rue des prairies (les deux hommes se retrouveront ensuite pour Du rififi à Paname, Le Tatoué et Le Tueur).
Le légendaire comédien, avec ce personnage de bougon misanthrope, bavard, philosophe et très porté sur la bouteille, livre une performance réjouissante, se montrant aussi drôle que touchant. Irrésistible.
Un box-office du tonnerre
Le Tonnerre de Dieu, fantaisie qui ne s'interdit pas quelques pointes de noirceur, est une jolie réussite à vite découvrir. Le film, dont on notera qu'il réunit à l'écran Michèle Mercier et Robert Hossein un an à peine après Angélique Marquise des anges, a été un très gros succès public avec plus de 4 millions de spectateurs au rendez-vous dans les salles hexagonales.
Ce soir sur Arte à 20h55