Nous sommes en 1823. Dans les gigantesques étendues boisées d'une Amérique sauvage et encore inexplorée, progresse un petit groupe de trappeurs. Lorsqu'ils sont violemment attaqués par la tribu des Arikaras et que de nombreux hommes périssent durant la bataille, le dénommé Hugh Glass décide de poursuivre l'expédition à pied, loin de la rivière pour éviter une autre escarmouche.
Mais en cherchant à se préserver d'une première menace, Glass se dirige droit vers un autre danger, autrement plus redoutable. En s'éloignant de ses compagnons de route pour aller chercher du gibier, il tombe malencontreusement sur une ourse colossale. Cherchant à protéger les deux petits qui l'accompagnent, elle se jette alors de toutes ses forces sur le trappeur.
L'un des meilleurs westerns de tous les temps
Un an seulement après avoir décroché un premier Oscar du meilleur réalisateur avec Birdman en 2015, le cinéaste mexicain Alejandro González Iñárritu renouvelle l'exploit avec The Revenant. Considéré comme le huitième meilleur western de tous les temps par les spectateurs d'AlloCiné (qui lui ont décerné une excellente moyenne de 4,220 étoiles sur 5), ce survival impitoyable et d'une rare sauvagerie est un véritable uppercut cinématographique.
Serti de magnifiques images à la photographie somptueuse et d'époustouflants plans-séquence, The Revenant offre surtout un boulevard à Leonardo DiCaprio, dont la magistrale prestation dans le rôle principal lui a valu sa première (et à ce jour unique) statuette, depuis longtemps méritée.
Une histoire vraie à couper le souffle
Si la terrible mésaventure du trappeur Hugh Glass est à ce point fascinante, c'est donc bien évidemment grâce aux talents d'Iñárritu et de DiCaprio, mais aussi pour une autre raison bien précise : elle s'inspire d'une incroyable histoire vraie.
Celle-ci s'est produite dans l'état du Dakota du Sud, au début du XIXème siècle. Âgé d'une petite quarantaine d'années, un véritable trappeur nommé Hugh Glass y avait fait la rencontre d'un redoutable grizzli et l'avait violemment combattu. Une plaque commémorative se trouve d'ailleurs toujours à l'endroit de la lutte, près de la Grand River.
Au terme de l'affrontement, Glass avait pu s'en sortir avec de lourdes blessures au dos, à la tête et à la gorge. Laissé pour mort par ses compagnons de route (qui avaient eux-mêmes achevé le grizzli, contrairement à ce que l'on peut voir dans le film d'Iñárritu), il avait mis six semaines avant de pouvoir regagner son refuge de Fort Kiowa.
Avant The Revenant, son histoire avait d'ailleurs déjà été adaptée au cinéma dans Le Convoi sauvage de Richard C. Sarafian, porté par Richard Harris.
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