Dans une petite ville du nord de l'Italie, Giovanni, un psychanalyste, mène une vie paisible, entouré de sa femme et de ses deux adolescents. Un dimanche matin, Giovanni est appelé en urgence par un patient. Il ne peut aller courir avec son fils Andrea, comme il le lui avait proposé. Andrea part plonger avec ses amis. Il ne reviendra pas...
Ce pitch, c'est celui du bouleversant drame La Chambre du fils, mis en scène par Nanni Moretti, grand nom du cinéma italien. Sorti en salles en 2001, ce long métrage sur le deuil, simple, juste, sensible et d'une grande délicatesse, est une œuvre incontournable. Sans jamais sombrer dans le pathos, cette Palme d'or touche au cœur et ne laisse pas indemne.
"Dans ce film, la chose que je devais raconter de façon urgente c'était cette douleur, la mort d'un être cher, les différentes façons dont les proches réagissent à cette mort", raconte le cinéaste transalpin dans un entretien accordé à Jean A. Gili.
"Je sentais comme vraiment important la nécessité de mettre ce récit en scène. Jamais je ne me suis senti investi par le sentiment d'un film comme ce fut le cas cette fois-ci. Ça ne m'était jamais arrivé."
Avec La Chambre du fils, Nanni Moretti, qui se glisse pour l'occasion dans la peau d'un psychanalyste, intégrant ainsi la liste des grands psys de la télévision et du cinéma, signe tout simplement un très grand film. La presse ne s'y est pas trompée, gratifiant cette œuvre majeure d'une flatteuse note moyenne de 4,4 sur 5. À vite (re)découvrir.
Ce soir sur Arte à 20h55
La bande-annonce de "Vers un avenir radieux", l'excellent dernier film en date de Nanni Moretti :