Qui ne connaît pas Harry Potter ? Fan ou non de l’univers magique imaginé par J.K Rowling, vous avez sûrement déjà vu l’un des 8 films de la franchise, voire ceux du spin-off, Les Animaux Fantastiques.
Dans mon cas, je suis tombée dans le chaudron magique à l’âge de 11 ans, quand est sorti au cinéma L’école des sorciers. J’avais alors le même âge que Harry et, comme lui, je rêvais d’intégrer Gryffondor, l’école des plus courageux et de combattre Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom.
Quand on est un ou une Potterhead, les studios Harry Potter situés à Leavesden (à 1h de Londres) sont un passage incontournable. Non seulement ils ont servi de lieu de tournage aux films, mais ils permettent aux fans de prolonger l’expérience en découvrant les véritables décors, en s’essayant au vol de balai ou en dégustant de la Bièraubeurre (essayez la glace, elle est délicieuse !).
Cherchant sans cesse à se renouveler, les studios proposent régulièrement des nouveautés, en "ouvrant" des pièces inédites au public. Cette année, ils proposent aux visiteurs de fêter les 20 ans de la sortie du troisième volet, Le Prisonnier d’Azkaban.
J’ai ainsi pu me replonger dans le monde de la sorcellerie et découvrir les petits secrets cachés derrière le tournage de mon film préféré de la saga. Preuve que même lorsque l’on est fan, il y a toujours des choses à découvrir sur Harry Potter…
Alors posez votre baguette, et suivez le guide….
Expecto ... Patronum !
Dans le troisième livre / film, Harry et les élèves de Poudlard croisent la route des terribles Détracteurs, des créatures dénuées d’humanité qui gardent la prison pour sorciers, Azkaban. Pour espérer s’en débarrasser, une solution : penser à un souvenir joyeux et lancer le sort "Expecto Patronum".
Lorsqu’Harry réussit à se débarrasser d’une troupe de Détracteurs (et non pas des Défroqueurs... vous l'avez ?) qui s’en prend à lui et à Sirius, il fait apparaître un Patronus en forme de cerf. Une référence à son père, un Animagus non déclaré qui prenait cette forme lorsqu’il se transformait en animal (le fameux Cornedrue de la carte du Maraudeur !).
Pour pouvoir créer cette forme magique, le réalisateur Alfonso Cuaron et ses équipes ont choisi d’équiper un Scottish Deerhoud de capteurs et de le faire galoper dans la forêt. Cette race de chien a la particularité d’avoir la même taille qu’un cerf ou une biche et est, par définition, plus docile à dresser. Il ne leur restait donc plus qu’à l’animer par ordinateur.
Créer le Magicobus
Imaginez un bus à trois étages. J.K Rowling l’a écrit, Cuaron et son équipe lui ont donné vie. Les décorateurs ont tout simplement pris un ancien bus londonien et lui ont ajouté une troisième niveau. L'ensemble a été emmené dans la capitale anglaise où ont été tournées les scènes d'extérieur.
Mais parce que le bus tanguait dangereusement à cause de sa hauteur, ils ont été obligés de rouler à une vitesse relativement réduite. Quant aux autres voitures qui l’entourent sur les plans, elles ont dû avancer encore plus lentement.
Le tout a été accéléré pour donner une illusion de vitesse (alors que c’était tout l’inverse !). Enfin, les scènes à l’intérieur du Magicobus ont été tournées dans les studios même.
Et si vous vous demandez comment un bus à deux étages a pu passer sous les ponts londoniens, sachez que les équipes ont dû lui enlever le dernier niveau, le temps d’une petite traversée…
La hutte d’Hagrid
Lorsqu’Alfonso Cuaron accepte de tourner Le Prisonnier d’Azkaban, ce dernier n’a qu’une idée en tête : rendre l’univers le plus crédible possible (et exploser le budget du précédent volet !). Même la plus petite idée de sa part pouvait mener à un vrai casse-tête logistique.
On le sait, le troisième film inclut toute une partie autour de l’hippogriffe Buck. De nombreuses scènes ont donc été tournées autour de la hutte d’Hagrid (Robbie Coltrane). Le réalisateur a demandé aux équipes de délocaliser le décor (qui n’avait pas changé de place entre le premier et le deuxième film) et de l’implanter dans une forêt écossaise. Plus crédible, on a dit.
La salle de Divination
511. C’est le nombre de tasses que l’on voit empilées sur cette photo. A l’occasion de cette nouvelle exposition, la salle de Divination a été sortie des archives. Enfin, presque tout le décor allant des tables aux tasses, en passant par les tapis, quand d’autres ont été refaits à l’identique par la même équipe.
L’occasion d’apprendre au passage que c’est Emma Thompson qui a choisi, avec la chef costumière, le look "étrange" du professeur Trelawney. C’est ce que l’on appelle une actrice impliquée.
Alan Rickman, ce petit farceur
Si dans les films Harry Potter, Alan Rickman, alias Severus Rogue, a terrorisé des millions de spectateurs (avant de se faire réhabiliter dans les derniers volets), l'acteur avait un tout autre visage dans les coulisses. En effet, il était plutôt du genre farceur.
Comme dans cette scène où les élèves doivent faire face à un Épouvantard en cours de Défense contre les forces du mal. Lupin demande en effet à Neville d'imaginer le Professeur de potions avec les vêtements de sa grand-mère. Et le résultat est des plus hilarants.
Si Rickman a accepté de se travestir pour l'occasion, il a surpris tous les acteurs de la pièce avec son accoutrement. C'est leur vraie réaction que l'on voit à l'écran !
Une tante XXL
L’une des meilleures scènes d’Harry Potter 3 est lorsque la tante Marge se fait gonfler par magie (et c'est mérité). Cuaron et ses équipes ont choisi d’utiliser le moins de CGI possible. Pour prendre du volume, l’actrice devait porter sous son costume en latex des prothèses qui se gonflaient.
Comme les coutures de son costume en tweed n’étaient pas assez élastiques, les équipes lui ont créé par moins de 38 robes, qui explosaient les unes après les autres. Pas évident quand en plus on lévite à quelques mètres du sol grâce à des câbles…
Les infos pratiques : les studios Harry Potter accueillent le programme spécial « Retour à Azkaban » du 1er mai au 4 septembre.