C'est le phénomène du moment au cinéma ! En 5 jours, Un P'tit truc en plus a déjà franchi le million d'entrées et le bouche à oreille autour du film d'Artus est excellent, avec une note de 4,3 sur 5 sur AlloCiné.
Les spectateurs apprécient l'humour du film et la grande bienveillance qui s'en dégage. La troupe d'acteurs entourant Artus et Alice Belaïdi semble en particulier faire l'unanimité : une bande drôle et attachante !
Comment Artus a-t-il choisi son casting ? A-t-il fait appel à des comédiens en situation de handicap ? Voici la réponse !
"J’avais la base du scénario, avec un début de dialogue et une structure, mise au point par Clément Marchand et Milan Mauger. Mais, très rapidement, j’ai expliqué à mes producteurs que je ne pourrais pas aller plus loin tant que le casting n’était pas bouclé.
Je voulais qu’on soit dans le vrai et que l’écriture soit au plus près d’eux
Je ne voulais pas de comédiens, je ne voulais pas qu’ils jouent, je voulais qu’on soit dans le vrai et que l’écriture soit au plus près d’eux : Arnaud est vraiment fan de Dalida au point de se la tatouer, Boris se balade vraiment déguisé et ce sont ses costumes - je l’aurais inventé, on m’aurait dit que c’était trop… J’avais envie de les laisser être ce qu’ils sont, question de respect. Et moi, les déguisements de Boris, je ne les vois même plus : il est comme ça, c’est tout."
Making of dans les coulisses du film, avec la troupe de comédiens :
Un casting fait à l'aide d'Instagram !
"J’ai fait un post Instagram. Je n’avais pas de critère précis, je n’étais fermé à rien, à aucun handicap, mais je voulais des personnalités. Et puis il fallait que ça marche, entre eux, pour former la meilleure équipe possible. En tout, j’ai vu une cinquantaine de candidats… Et la force des éducateurs m’a à nouveau bluffé : ils sont payés une misère, mais ils viennent parfois de très loin, en minibus, avec deux, trois, quatre adultes dont ils s’occupent… Ils croient en eux, ils aiment leur boulot, ils y vont ! Je le savais déjà, mais ça m’a scotché."
A notre micro, Artus précise : "Je me suis inspiré d'eux parce que si j'avais écrit un rôle d'un adulte porteur de trisomie 21 qui est fan de Dalida et qu'il fallait que je trouve le gars qui l'est vraiment, ça aurait été compliqué ! Je les ai vraiment castés avant de finir d'écrire parce que je voulais que ça soit vraiment eux."
C'est aussi une façon de me protéger des critiques
Et d'ajouter : "c'est aussi une façon de me protéger des critiques parce qu'aujourd'hui, si on me dit: Tu ne trouves pas qu'un gars qui se déguise en bouteille de ketchup et en banane, c'est beaucoup ? Je dirais: Allez lui dire à lui parce qu'en fait, il est comme ça dans la vie. Boris, ce sont ses déguisements à lui. Les personnalités que les gens vont découvrir dans ce film, vraiment, ce sont eux. À part évidemment, des choses qu'on a dessinées : Marie ne se prend pas des balles dans la gueule dans la vie, même s'il y en a une qui n'était pas prévu et qu'elle s'est vraiment pris !"
A propos de la genèse du film, Artus indique : "L'envie de faire ce film remonte à encore plus loin que la création du personnage de Sylvain. Il y a aussi eu le sketch sur le handisport. C'est un sujet que j'ai toujours traité parce qu'il a toujours été tabou. Pour moi, c'est important d'en parler, parce que justement, il faut le "détabouiser". Je sais pas si ça se dit, mais en tout cas, le jour où ça ne sera plus tabou, on aura passé un cap. (...) Il y a besoin d'en parler. Comme sur plein de thèmes et plein de choses qu'il faut qu'on banalise."
"1 000 000 de mercis ❤️ !!! Merci à tous c’est complètement FOU 🤯 ! On est sur un petit nuage, c’est un rêve éveillé ! MERCI MERCI MERCI ! On vous embrasse ! 🎉❤️"
Un P'tit truc en plus est un film tout public, recommandé à partir de 8 ans, à voir actuellement au cinéma.