En 1955, au Caire, la situation est des plus compliquées. Infiltrée par des dizaines d'espions venus des quatre coins du monde, la capitale égyptienne est le théâtre de nombreux complots.
Lorsque l'agent secret Jack Jefferson, alias OSS 283, est assassiné lors d'une mission spéciale, son successeur et ancien meilleur ami Hubert Bonisseur de la Bath est envoyé sur ses traces pour enquêter sur sa mystérieuse disparition. Son nom de code : OSS 117.
Quelques années avant de revisiter le cinéma hollywoodien des années 30 avec l'éblouissant The Artist (récompensé par 5 Oscars), Michel Hazanavicius et Jean Dujardin se faisaient la main en dépoussiérant les films d'espionnage des années 50.
Détourner sans parodier
Transformant les aventures de l'agent secret français OSS 117 (déjà adaptées par Jean Sacha et André Hunebelle) en une véritable comédie, ils proposaient au public une lecture totalement inédite de cette saga littéraire et cinématographique passablement démodée, en la détournant sans la parodier, et en accentuant ses éléments les plus vieillots pour se moquer avec affection du cinéma de l'époque.
"Nous avons eu l'idée de transposer cet univers dans le cinéma d'aujourd'hui", expliquait ainsi le producteur Nicolas Altmeyer dans le dossier de presse du long métrage.
"Ces séries B ont plus de quarante ans et même si elles sont démodées, elles ont aussi un charme et un humour qu'elles n'avaient pas à l'époque. Il nous a semblé qu'il suffirait de les décaler légèrement, de pousser vers la comédie pour obtenir quelque chose d'intéressant."
Des dizaines de répliques culte
Le résultat, grâce aux talents conjugués des différents scénaristes : une écriture de grande qualité, d'une efficacité redoutable et dotée d'une grande liberté.
Nid d'espions, certes, mais aussi de répliques culte, OSS 117 offre à son interprète principal un véritable boulevard pour déployer tout son talent comique et s'en donner à coeur joie. Le film de Michel Hazanavicius, chaleureusement accueilli à sa sortie en 2006, est ainsi littéralement truffé d'inoubliables punchlines, qu'il n'est pas rare d'entendre ressurgir au détour d'une discussion entre amis.
Par exemple, pêle-mêle : "J'aime me beurrer la biscotte", "Il s'agirait de grandir" ou encore tout simplement "Habile !"
Quelle est votre réplique préférée dans OSS 117 ?
(Re)découvrez notre Top 5 dédié aux deux films de Michel Hazanavicius...