Babe Levy, nouvellement diplômé de l’université et coureur de marathon, mène une enquête pour retrouver l’identité de son père disparu. Ces investigations le plongent malgré lui dans le monde impitoyable des intrigues internationales ; univers où gravitent de vieux nazis et des agents troubles...
Si l'on écarte les documentaires -souvent tout à fait remarquables- consacrés aux anciens criminels de guerre nazis, leurs traques et / ou leurs procès (citons Hotel Terminus, consacré à Klaus Barbie; Un spécialiste, consacré au procès d'Adolf Eichmann en 1961, enlevé à Buenos Aires...), la traque et la cavale d'anciens nazis a fait l'objet de nombreuses fictions.
Et parmi elles se trouve un extraordinaire film : Marathon Man. Un thriller exténuant de tension mettant aux prises, sous la direction de John Schlesinger, deux acteurs au sommet : Dustin Hoffman et Laurence Olivier.
Trois ans avant Ces garçons qui venaient du Brésil dans lequel Laurence Olivier traquaient les anciens criminels de guerre nazis, il campe dans le chef-d'oeuvre de John Schlesinger un extraordinaire et terrifiant Dr Szell; ancien médecin-dentiste dans un camp de concentration, contraint de sortir de son refuge d'Uruguay pour récupérer son trésor de guerre jadis confié à son frère.
Son personnage est d'ailleurs, bien entendu, fortement inspiré du sinistre Joseph Mengele, surnommé "l'ange de la mort", qui fut le médecin SS en chef d'Auschwitz, et décèdera accidentellement en 1979 au Brésil où il avait trouvé refuge après la guerre.
Thriller paranoïaque très ancré dans son époque, le film brasse avec maestria toutes les angoisses, traumas et incertitudes du pays depuis plus d'une décennie, de la guerre du Viêtnam au le Watergate en passant par l'assassinat de Kennedy... Sans oublier une séquence de torture dentaire menée sur Dustin Hoffman, mettant les nerfs à très rude épreuve, qui a largement contribué à susciter l'angoisse de la roulette dentaire...
Marathon Man, à voir (ou revoir !) sur Paramount+.