En 2010, le monde entier découvrait la série signée par le duo Steven Moffat et Mark Gatiss, déjà à l'œuvre sur Dr Who. Les deux scénaristes sont des fans absolus du grand détective Sherlock Holmes, le héros de papier de Sir Arthur Conan Doyle. Les deux imaginent alors une adaptation moderne en plaçant l’action dans le Londres des années 2000.
La découverte Benedict Cumberbatch et Andrew Scott
Ils font de ce Sherlock Holmes un anti-héros par excellence : l’homme est imbu de lui-même, arrogant avec ses proches, sociopathe (c’est lui qui le dit !), maladroit en relation et en communication, peu fréquentable mais parallèlement à celà, il est doué d’une capacité de déduction sans précédent. D’un simple coup d'œil, il peut déduire la vie d’une personne. Lors de sa première rencontre avec celui qui allait devenir son coloc'/assistant, il sait qu’il revient du front, qu'il cherche un appartement et que son boitement est psychosomatique.
Ce personnage n’aurait pas eu l’aura qu’il a sans l’interprétation incisive de Benedict Cumberbatch, véritable révélation de la série. L’acteur anglais insuffle à son Sherlock de la maladresse, de l’humour et de la nuance qui en font un héros attachant, malgré tous les défauts qu’il présente. Sa relation avec Watson (Martin Freeman), qu’il étoffera au fil des saisons, est au cœur de cette version moderne.
Mais l’autre grande réussite de cette série est l’introduction, dans les dernières minutes de la saison 1, du plus grand ennemi de Sherlock Holmes : Moriarty. Ce dernier, interprété par l’impeccable Andrew Scott, est d’autant plus terrifiant qu’il prend tout à la légère. Son face-à-face avec le détective, qui va le pousser jusqu’à ses retranchements, nous aura offert de beaux moments de télévision.
Un combo gagnant
L’écriture vive et incisive des scénaristes - qui donne de délicieuses joutes verbales entre Sherlock et les autres personnages - la qualité de la réalisation et le format de la série (3 épisodes d’1h30) vont rapidement convaincre les téléspectateurs et les critiques. Avec une note de 4,5 sur 5 pour près de 24 000 critiques, elle fait partie des meilleures séries de tous les temps selon nos spectateurs.
Heureux sont ceux qui pourront découvrir les épisodes sur Netflix et les enchaîner sans avoir à attendre trois longues années entre les saisons 2 et 3 (que c’était long...). En comptant l’épisode spécial qui a été diffusé en attendant la saison 4, la série Sherlock compte 14 volumes et croyez-nous, vous n’êtes pas prêts pour le voyage qui vous attend.
L’intégrale de Sherlock quitte Prime Video. le 31 décembre prochain.