Il n’y aura pas de saison 2 pour Shôgun, la meilleure série du moment… Mais une nouvelle série de samouraïs s’apprête à voir le jour !
A l'occasion de la cérémonie des Asian Film Awards au cours de laquelle il s’est vu remettre le Prix du Meilleur réalisateur, le cinéaste japonais Hirokazu Kore-eda a révélé à Deadline avoir achevé le tournage d’une nouvelle série, démarré l’automne dernier.
S’il n’a pas été en mesure de révéler quelle plateforme diffusera le programme (l’acquisition des droits n’ayant pas encore été finalisée), le lauréat de la Palme d’or 2018 (pour le film Une affaire de famille) a toutefois précisé que ce projet était le remake d’un feuilleton japonais très populaire diffusé à la télévision il y a une quarantaine d’années.
L'industrie du cinéma japonais en danger ?
S’il se réjouit de l’évolution de sa carrière qui lui permet d’enchaîner les projets (au cinéma comme à la télévision), Kore-eda a toutefois dressé un portrait plus pessimiste de la situation économique de l’industrie du cinéma japonais. "Les équipes ne parviennent pas à gagner leur vie", déplore ce dernier, malgré le succès rencontré par le cinéma japonais à l’échelle internationale.
De nouvelles personnes font leur arrivée dans l’industrie. Toutefois, si les gens pensent qu’il s’agit d’un renouvellement du public ou que l’industrie cinématographique se porte mieux qu’auparavant, je peux leur répondre que cela n’est pas vrai. (…) Il y a beaucoup de nouveaux tournages, mais les gens ne parviennent plus à gagner suffisamment d’argent pour vivre. Au point qu’il va falloir travailler pour trouver des solutions, sans quoi il deviendra compliquer de continuer à faire des films japonais dans le futur.
Netflix s'offre les plus grands réalisateurs japonais
A l’image de Hirokazu Kore-eda, désormais associé aux plateformes de streaming (il a notamment signé la série Makanai : Dans la cuisine des Maiko disponible sur Netflix), le cinéaste Ryusuke Hamaguchi (Drive My Car) s’est lui aussi associé à Netflix pour un contrat longue durée : "Je vais être leur employé pour les cinq prochaines années", a-t-il commenté avec humour à Deadline à cette même occasion.
Aussi impopulaire que soit ce constat, l’avenir du cinéma japonais passera donc (peut-être) par les plateformes de streaming ? Une solution certes loin d’être idéale, mais à laquelle semblent déjà prêts à céder quelques-uns des plus gros noms du cinéma nippon d’aujourd’hui...