En 1896, Matthew et Marilla Cuthbert sont des frères et sœurs âgés qui, ne s’étant jamais mariés, vivent ensemble dans leur ferme ancestrale de Green Gables, à la périphérie de la ville canadienne d’Avonlea, sur l’Île-du-Prince-Édouard. Ayant besoin d’aide, ils décident d’adopter un orphelin pour les aider au quotidien. Cependant, lorsque Matthew va chercher l’enfant à la gare, c’est une orpheline, avec un “e”, qui les attend : la jeune Anne Shirley, 13 ans, une adolescente brillante, pleine de vie et d’imagination, qui parle trop et ne manque pas de conviction.
À son âge, Anne a déjà presque tout vécu : orpheline après la mort de ses parents alors qu’elle n’était qu’un bébé, moquée pour sa couleur de cheveux et sa manière de parler (qui la rend plus adulte que certains), elle a été maltraitée partout sur son chemin, des maisons d’accueil où elle a officié en tant que servante à l’orphelinat où elle a été placée. Mais la jeune fille ne manque pas d’optimisme et d’entrain, et pourrait bien finir par illuminer son nouveau foyer grâce à son courage, son intelligence et sa vibrante personnalité.
Nouvelle interprétation (plutôt libre que littérale) du classique de la littérature jeunesse de Lucy Maud Montgomery de 1908, Anne… la maison aux pignons verts, la série canadienne signée Moira Walley-Beckett (Breaking Bad), dite “adolescente”, a su toutefois séduire un public de tout âge – oui, même Ryan Reynolds a été conquis (et s’est d’ailleurs mobilisé pour qu’elle obtienne, en vain, une autre saison).
Non, Anne with an “E”, ne s’adresse pas seulement aux plus jeunes et n’hésite pas à aborder des sujets difficiles. Des problèmes de l’abandon des enfants et des orphelinats à l’inégalité entre les sexes et la place des femmes dans la société, les aventures de cette jeune fille du XIXème siècle restent pertinentes, subtilement adaptées à nos préoccupations actuelles. Ici, on parle aussi de traumatismes psychologiques, de racisme, de religion, d’homosexualité, de harcèlement scolaire et de liberté d’expression.
OVNI féministe et engagé (et avec un super générique à ne pas manquer), Anne with an “E” fait autant rire que pleurer – faisant d’ailleurs partie des 7 meilleures séries de Netflix qui font verser des larmes selon les spectateurs. Le show dresse le portrait d’une adolescente attachante à la force de caractère exemplaire, en quête de liberté et prête à chambouler les conventions afin de trouver sa place dans un monde aux idéaux (pas encore) dépassés et fait définitivement partie de la liste des héroïnes de série qui nous inspirent...
Et si la série crie charme et sincérité, c’est grâce à sa révélation, la jeune pétillante et émouvante Amybeth McNulty, brillante de naturel et de spontanéité – que l’on a depuis aperçue dans la saison 4 de Stranger Things et qui devrait faire partie de la cinquième et dernière saison du show également.
Ajoutez à cela des costumes, des décors et des paysages grandioses et vous voilà transportés dans un passé prêt à être révolutionné et dans une série prête à être binge-watchée.
Au programme, ce sont 27 épisodes d’une perle méconnue – pourtant notée 4,4 sur 5 par les spectateurs d’AlloCiné – qui vous attendent, une histoire (et Histoire) riche en émotion avec déchirements et baume au cœur en même temps, et qui peut se regarder en famille qui plus est. Le tout à partir de 10 ans.
Anne with an "E", créée par Moira Walley-Beckett, avec Amybeth McNulty, Geraldine James, Lucas Jade Zumann…
3 saisons à voir sur Netflix.