De quoi ça parle ?
Hannah Faber, un pompier chevronné dans le Montana, s'en veut d'avoir failli lors d'une mission de sauvetage. Ses collègues ont beau lui dire qu'elle n'y est pour rien, elle culpabilise. Un jour, elle voit au loin Connor Casserly, un adolescent en difficulté. Il a du sang sur lui. Il finit par avouer à Hannah qu'il a été attaqué par deux individus. Son père n'a pas survécu à l'embuscade. Les meurtriers, qui ne veulent aucun témoin, se lancent à sa poursuite. Hannah décide de tout faire pour protéger Connor. L'étau se resserre un peu plus quand les assassins mettent le feu à la forêt...
Ceux qui veulent ma mort, un film de Taylor Sheridan, écrit par Taylor Sheridan, Charles Leavitt et Michael Koryta avec Angelina Jolie, Finn Litlle, Nicholas Hoult, Aidan Gillen, Jon Bernthal…
Un thriller aux accents 90’s
Ceux qui veulent ma mort commence un peu comme un puzzle, avec trois histoires a priori indépendantes puis qui n’en forment plus qu’une. Dans la première, Hannah (Angelina Jolie) est un pompier parachutiste du Montana, un brin tête brûlée, qui reste hantée par un feu gigantesque qui a dévoré sous ses yeux trois enfants et un collègue.
La deuxième se déroule en Floride. Deux hommes, interprétés par Nicholas Hoult et Aidan Gillen, sonnent à la porte du domicile d’un procureur dans le cadre d’une intervention pour une fuite de gaz. Lorsqu’ils en sortent, la maison vole en éclats. La diffusion du drame sur une chaîne info provoque le départ précipité d’un homme (Jake Weber) et son fils Connor (Finn Little).
Il est le comptable du procureur décédé et il comprend aussitôt qu’il s’agit d’une mise en scène et qu’il est le suivant sur la liste. Tout ce petit monde va finir par se rencontrer lorsque le comptable cherche à trouver refuge chez son beau-frère, un shérif joué par Jon Bernthal, qui est aussi l’ex d’Hannah qui vient de s’amuser à activer son parachute en se tenant debout à l’arrière d’un pick-up lancé à toute vitesse et qui s’est faite réprimander par l’ex-shérif pas content de la voir jouer à la roulette russe avec sa vie.
Vous suivez ? Parce que ça se complique. Les deux tueurs abattent le comptable qui envoie, dans son dernier souffle, son fils trouver une personne de confiance pour révéler au grand public la scabreuse affaire qui lui coûte la vie. Et ce n’est que le début du film.
La suite tient à plusieurs scènes particulièrement brutales avec des exécutions arbitraires, quelques scènes de tortures et un petit garçon incroyablement fort et digne alors qu’il a assisté à l’assassinat de son père. Et Angelina Jolie est en quelque sorte une super-héroïne sans super pouvoirs mais qui endure plus que ce qu’aucun autre être humain ne peut endurer quand elle est confrontée à l’adversité la plus extrême.
Ce thriller qui est mené tambour battant rappelle par bien des aspects ceux des années 1990 avec des scénarios qui poussent leurs héros dans leurs retranchements. Sauf que là, le héros increvable qui sait manier le piolet, avancer droit vers un feu ravageur sans sourciller et qui soigne ses blessures à l’alcool sans broncher, c’est Angelina Jolie.
Un film de Taylor Sheridan
D’habitude quand on parle de Taylor Sheridan, on évoque ses séries et le plus souvent Yellowstone, notamment tout le drame qui se déroule en coulisses depuis plusieurs mois. En 2021, entre l’écriture de Yellowstone, Mayor of Kingstown, 1883 et probablement la planification des quatre séries qu’il a sorties depuis 2022, il a trouvé le temps de réaliser ce long métrage qu’il a co-écrit avec Michael Koryta et Charles Leavitt.
Las, les spectateurs AlloCiné lui ont attribué une moyenne de 2,5 sur 5 lors de sa diffusion en première exclusivité sur Canal+ en 2021. Certains commentaires ne sont pas tendres et pointent la faiblesse du scénario, comme GyzmoCA qui déplore "un thriller convenu et au scénario limité."
De son côté, Pascal I met l’accent sur le fait "qu’on ne retient pas les improbabilités nombreuses et le larmoiement souvent à outrance." L’actrice principale en prend aussi pour son grade. Audrey L dénonce "un film où Angelina Jolie joue les gros bras sans plus y croire (l'ombre de la ténébreuse Smith est loin)".