De quoi ça parle ? Souleyman, 27 ans, champion de boxe en pleine préparation des J.O. avec l’Équipe de France, voit son avenir s’écrouler lorsqu’il se fissure les os de la main, suite à une bagarre dans un bar. Souleyman se fait exclure de l’équipe et est envoyé au Château de Chambord, où il doit effectuer ses 400 heures de travaux d’intérêt général (T.I.G.) à ramasser les déchets dans les jardins.
D’abord insensible au lieu, Souleyman finit par s’intéresser au château, à ceux qui y travaillent, et notamment à Eddy, la responsable événementiel, qui va l’embarquer dans un autre univers. Mais sa rencontre avec Mélissa, une jeune ado au talent exceptionnel pour la boxe, va remettre en question ses projets…
+ 10 kg pour Ahmed Sylla !
Ahmed Sylla a dû entamer très en amont du tournage un régime et une préparation physique pour asseoir une vraie crédibilité en boxeur. Le comédien s’est ainsi entraîné au sein du meilleur club de France, où le réalisateur Ali Marhyar a lui-même pratiqué la boxe, le BAM l’Héritage des Mureaux. Ce dernier confie : "En quelques semaines, les progrès techniques et physiques ont été fulgurants. Ahmed a pris une dizaine de kilos de muscles pour se façonner cette stature carrée du boxeur de haut niveau."
Le comédien ajoute : "J’avais commencé avec un coach une préparation physique pour un autre projet afin de dessiner un peu plus ma silhouette. Il fallait que je transpire et que je m’imprègne de l’atmosphère de cette discipline. J’avais quelques restes puisque j’avais fait une initiation à la boxe il y a quelques années mais là je me suis préparé à fond à raison de 1h30 trois fois par semaine durant trois mois. J’ai fait également beaucoup de musculation pour faire ressortir les abdos et les pectoraux."
"N’étant pas à la base quelqu’un de sportif, j’ai beaucoup souffert. Mais j’ai aimé ces montées d’adrénaline qui surgissent quand on se fait violence et je savais que plus j’allais en baver plus le résultat serait à la hauteur. Encore un mal pour un bien."
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Un fan de boxe !
Ali Marhyar est un très grand fan de boxe et de films sur le noble art. Le metteur en scène a commencé à pratiquer ce sport à 17 ans et a longtemps rêvé d’être champion olympique. Il se rappelle : "Je n’ai pas pu accomplir ce rêve parce que ma mère préférait me garder à la maison que de me voir partir loin. J’ai également une grande passion pour l’Histoire, notamment pour les châteaux français. J’aime imaginer, ressentir, en les visitant, ce qui a pu s’y dérouler des siècles auparavant. Nous passons, les monuments restent."
"Ces deux univers, celui de la salle de boxe et celui de Chambord, servent de cadre au film sans que j’en ai vraiment pris conscience. Comme mon personnage, je n’ai pas pu être champion olympique mais je suis devenu acteur. C’est seulement pendant le tournage que je me suis rendu compte de ce que j’avais mis de moi dans ce film."
A l'origine...
A l'origine, Ali Marhyar voulait jouer le personnage principal de Comme un prince, mais en aucun cas réaliser le film : "Je pensais que c’était hors de portée. Et puis Julien Guetta m’a poussé en me disant que j’avais une vision si précise du projet sur le ton et sur le rythme, qu’il fallait absolument que je passe derrière la caméra. Je ne pouvais pas faire les deux, jouer et diriger, c’était trop lourd à porter, j’ai choisi de mettre en scène. Et pour le rôle principal, j’ai tout de suite pensé à Ahmed Sylla pour ses qualités comiques, bien sûr, mais aussi pour sa profonde sensibilité. Je ne voyais personne d’autre que lui."
Entraînement pour Mallory Wanecque
Mallory Wanecque n'a pratiquement pas été doublée pour ses nombreuses scènes de boxe. L'actrice s'est elle aussi beaucoup entraînée en amont dans le même club, pour se familiariser à la chorégraphie des combats. "Elle a pris des coups parfois sans jamais se plaindre. Les gamines qui boxent contre elle à l’écran sont toutes championnes du monde dans leur catégorie d’âge quand même !", précise le cinéaste.
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Scènes de boxe et château
Les scènes de boxe, notamment celles où il y a du public, ont été les plus compliquées à tourner pour Ali Marhyar, même si la plupart des figurants en salle ou sur le ring étaient des professionnels. Le réalisateur raconte : "J’y ai mis beaucoup d’exigence, pas question que cela paraisse bidon. J’ai écrit une bonne partie du film à Chambord, un endroit que j’ai fini par connaître par cœur. J’y ai passé beaucoup de temps, j’ai beaucoup observé. J’y ai trouvé de nombreuses idées dont celle du conteur qui existe sur place, j’ai joué les scènes dans tous les décors."
"Chambord était l’endroit idéal pour l’histoire car le château est bâti au milieu d’une forêt qui fait la superficie de Paris et il fallait isoler le personnage, le bloquer là en immersion, qu’il ne puisse même pas sortir boire un café."