En 1945, pendant la domination coloniale japonaise, Séoul se faisait appeler Gyeongseong. C'est dans cette ville que de nombreuses disparitions suscitent l'inquiétude des habitants. Chargé de retrouver la maîtresse d'un chef de la police, Jang Tae-sang, un jeune homme riche, part enquêter.
Son voyage va le mener à l'hôpital d’Ongseong où d'inquiétantes expériences souterraines sont réalisées sur des prisonniers. Entre ces murs, les personnages vont devoir affronter un monstre tentaculaire.
Dès ses premières minutes, La Créature de Kyŏngsŏng surprend par son ouverture d'une extrême violence. Dans une prison, des corps sont empilés, brûlés et des détenus sont fusillés avant l'apparition d'une créature dans les flammes.
Cette série sud-coréenne utilise une partie importante de l'histoire du pays - la colonisation japonaise - pour nourrir une intrigue fantastique.
Entre 1910 et 1945, 7 500 personnes sont tuées des mains des forces japonaises. Au cours de ces 35 années, de nombreux Coréens sont emprisonnés et soumis à des expériences bactériologiques.
La Créature de Kyŏngsŏng fait écho à cette tragédie avec, évidemment, une grande part de fiction. Scindée en deux parties - 6 épisodes pour la première, 4 pour la deuxième -, la série est un drame historique d'envergure qui ne lésine pas sur les moyens.
Avec son univers scientifique souterrain, difficile de ne pas penser aux expériences menées dans Stranger Things. Quant à la créature, son design n'est pas sans rappeler celui des montres de Resident Evil.
Entre mélodrame, horreur et fantastique, La Créature de Kyŏngsŏng mélange de nombreux genres et devrait sans aucun doute plaire aux amateurs de fictions coréennes.
La Créature de Kyŏngsŏng - Partie 1 est disponible sur Netflix.