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    Une seule salle dans le monde diffuse son film : le réalisateur de Black Swan revient avec un documentaire unique à 270 degrés
    Isabelle Ratane
    Isabelle Ratane
    Isabelle est passionnée par l'univers de la fiction, séries comme ciné. Basée en Corée du Sud, elle aime découvrir et (surtout) faire découvrir les incontournables et les pépites des plateformes de streaming (Netflix, Disney+, Prime...) avec un regard expert sur les K-Dramas et films sud-coréens.

    La Sphère de Las Vegas a ouvert ses portes et le dernier projet spectaculaire de Darren Aronofsky, “Postcard from Earth”, est devenu le premier film à y être présenté.

    Sphere Entertainment

    Après son lancement le 29 septembre dernier avec des concerts de U2, la Sphère de Las Vegas a présenté vendredi son tout premier film en avant-première : le récit-documentaire de Darren Aronofsky, Postcard from Earth.

    L’arène sphérique de 112 mètres de haut contient un auditorium enveloppant de résolution 16K qui s’étend au-delà de la vision périphérique du public, au-dessus et derrière leur tête.

    Avec ses haut-parleurs dotés de technologies de formation de faisceaux et d’un système audio spatial (tous deux les plus grands du genre sur la planète), la Sphère offre une expérience cinématographique en 4D spectaculaire soutenue par des sièges mobiles et des effets environnementaux (comme du vent).

    Tourné pour être uniquement projeté dans cette “salle”, le documentaire plonge ainsi son spectateur dans diverses expériences qui semblent plus vraies que nature, comme marcher aux côtés d’éléphants lors d’un safari, nager avec des requins ou observer la Terre depuis une planète lointaine.

    Postcard From Earth
    Postcard From Earth
    0h 50min
    De Darren Aronofsky
    Avec Zaya, Arielle Jacobs, Brandon Santana

    Le long métrage démontre également le potentiel de cette nouvelle toile pour les cinéastes. “Je suis encore en train de réaliser”, a déclaré le réalisateur nommé aux Oscars de Black Swan et The Whale au Hollywood Reporter.

    C’est vraiment un média différent en raison de la nature immersive de toutes les images que vous créez et de la façon dont elles se traduisent pour le spectateur”, explique Aronofsky, qui, lorsqu’il a réalisé le film, s’est rappelé du court-métrage de 1895 des frères Lumière, L’Arrivée d’un train en gare de La Ciotat, connu pour avoir surpris le public qui croyait alors qu’un train en mouvement s’approchait réellement.

    Cela a en quelque sorte influencé l’ouverture de la Sphère… Ce moment où les attentes concernant ce que vous regardez changent soudainement.

    UNE NOUVELLE PAGE DE L’HISTOIRE DU CINÉMA ?

    Comme aux débuts du cinéma, les outils de réalisation se sont développés au fur et à mesure du tournage du film. “Nous avons commencé avec neuf caméras rouges soudées ensemble pour essayer d’obtenir la résolution dont nous avions besoin pour créer une image pour la Sphère”, se souvient Darren Aronofsky, qui a par la suite reçu le premier prototype de la caméra Big Sky 18K personnalisée, inventée pour créer du contenu tout spécialement pour la Sphère.

    Le film d’une heure est un tour du monde enveloppant – l’équipe ayant voyagé dans pas moins de 26 pays pour capturer ces images – complété par une histoire se déroulant dans l’espace qui commence lorsque deux humains arrivent sur Saturne.

    Et aucun détail n’a été laissé au hasard, jusqu’à la petite araignée au plafond d’une grotte. L’une de ces créatures a d’ailleurs suscité une grande réaction en sautant vers le public.

    Parmi les clichés stupéfiants, celui d’une girafe se penchant vers le public – des images obtenues en laissant la caméra seule avec les animaux – ou encore des éléphants marchant à proximité du public.

    Il y a quelques astuces là-dedans que je ne révélerai pas, mais l’éléphant a failli marcher sur un appareil photo d’un million de dollars”, admet le réalisateur. Pour ce faire, ils ont fait appel à une équipe de photographes d’histoire naturelle.

    TESTER LE RESULTAT... UN MOIS AVANT LES DÉBUTS DU FILM

    Diffuser Postcard from Earth à la Sphère (à pleine capacité avec des places debout, celle-ci peut accueillir jusqu’à 20 000 personnes, mais dans le cas du film, tous les sièges ne seront pas utilisés) a mené à un calendrier de production serré impliquant une grande quantité d’inventions ainsi qu’une production et une post-production complexes.

    L’image étant à 270 degrés, il faut que les sons soient au bon endroit. Mais vous ne pouvez pas vraiment le mixer sur un écran de cinéma normal parce que vous ne savez pas exactement où cela se passe.

    L’équipe a donc dû imaginer ce que cela pourrait donner avant de pouvoir entrer dans la salle et tester le résultat final début septembre seulement. Darren Aronofsky a d’ailleurs précisé que le film comprenait un demi-pétaoctet de données.

    Et même là, le travail a dû continuer : il a fallu tester et préparer les éléments finaux, tels que les effets du vent, qui proviennent de l’avant de la salle. “Il faut environ 30 secondes pour qu’une partie du vent vous frappe, et nous avons donc dû chronométrer la façon dont le vent arrive à la première et à la dernière rangée”, explique-t-il.

    Ils ont mis ces gobelets en plastique avec des guirlandes dessus pour que nous puissions savoir quand différentes zones recevaient du vent. … Cela a été un mois serré.

    Postcard from Earth est à découvrir à la Sphère lors de votre prochain voyage à Las Vegas.

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