Bouleversé par le documentaire Jacques Mayol, l’homme dauphin, sur le plongeur et apnéiste français éponyme, et lui-même passionné par cet univers, Luc Besson décide de faire un film sur sa vie.
Il s’inspire alors librement de l’amitié et de la rivalité de Jacques Mayol avec Enzo Maiorca, rebaptisé "Enzo Molinari", depuis leur enfance en Grèce jusqu’à leurs compétitions à l’âge adulte, pour écrire Le Grand Bleu.
Inconnu du grand public, Jean-Marc Barr incarne Jacques Mayol face à Jean Reno, qui a déjà tourné dans les deux précédents films de Besson, dans la peau de son rival. Tous deux s’entraînent de manière intense à plonger et rester en apnée, descendant jusqu’à une trentaine de mètres en profondeur.
Au Festival de Cannes 1988 dont il fait l’ouverture, Le Grand Bleu reçoit un accueil glacial. "9h30 du matin. Première projection de presse. Au grand palais. Je suis en face, assis au fond du bar du Majestic à me bouffer les ongles. Pas question de m'approcher du palais. (...) Les premiers retours m'arrivent. Le film s'est fait siffler. Huer. La rumeur d'un désastre envahit la Croisette, comme une brume annonçant la mort. Déjà, j'aperçois des gens qui ricanent, d'autres qui n'osent plus croiser mon regard, d'autres encore qui s'éloignent.", raconte Luc Besson dans son livre de mémoires, Enfant terrible, paru en 2019.
Pourtant, Le Grand Bleu attire plus de 9 millions de spectateurs en salles et devient un film culte pour toute une génération. En dépit de sa durée (2h48), ce long-métrage captive notamment pour la beauté de ses images que par la puissance de sa bande-originale signée Eric Serra, récompensée d’un César.
Le Grand Bleu de Luc Besson avec Jean-Marc Barr, Jean Reno, Rosanna Arquette...
Ce soir sur Arte à 20h55