Obligé de doper sa créativité au regard d'un manque de moyens évident, James Cameron parvient à livrer avec Terminator un chef-d'oeuvre du film SF, tout en posant brillamment les bases d'une franchise qui n'a, hélas, cessée de décliner au fil des ans. Mais ce n'est évidemment pas le cas de Terminator 2, qui est entré par la grande porte au Panthéon des films d'actions, avec des scènes aussi jubilatoires que culte, aux effets spéciaux révolutionnaires qui n'ont d'ailleurs pas pris une ride.
Il n'est pas inutile de (re)préciser qu'il existe pas moins de trois versions du film. Une version exploitée en salle de 131 min; une autre dite Special Edition d'une durée de 148 min. Une troisième enfin, baptisée Extended Cut (disponible dans la version Ultimate du film), d'une durée de 152 min.
Outre les différentes scènes rajoutées (dont on parlait ici), la première version du film et la seconde offraient une fin sombre et ouverte, justement baptisée Unknown Future. James Cameron justifia son choix ainsi : "si le futur peut être changé et donc incertain, alors le combat doit être permanent".
De quoi reléguer au rayon des curiosités cette fin optimiste qui ferme d'ailleurs la saga et qui se déroule 30 ans plus tard. Sarah Connor, devenue grand-mère, est assise dans un jardin d'enfants, regardant son fils John Connor devenu sénateur, qui joue avec sa fille. Dans son monologue, elle explique ainsi que le jugement dernier ne s'est jamais produit et que tout le monde a continué à vivre sa vie...
A voir ci-dessous...
C'est précisément ce Happy Ending que Cameron souhaitait à l'origine conserver, pas désireux en cela de jouer les prolongations sur la franchise. Mais qui aurait grandement obéré toute suite potentielle. Mario Kassar, producteur du film, souhaitait quant à lui bien entendu ne pas se priver d'une telle opportunité.
Cameron ne l'entendait pas ainsi. Kassar lui proposa alors d'organiser une projection test, pour prendre la température auprès du public avec ce Happy Ending. Les réactions furent plutôt négatives : cette fin ne cadrait pas avec la nature sombre du reste du film. Certains spectateurs eurent même l'impression que cette fin provenait carrément d'un film différent.
De quoi logiquement conforter Kassar dans son souhait. Cameron a donc mis la fin que nous connaissons, qui est formidable, laissant la porte ouverte à de nouveaux opus. Même si la qualité de la franchise n'a hélas pas cessé de se dégrader depuis. Mais c'est une autre histoire...