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    "Une bataille spectaculaire" : 35 ans après, ce film d'action unique ressort au cinéma et va plaire aux fans de rugby
    Vincent Formica
    Vincent Formica
    -Journaliste cinéma
    Bercé dès son plus jeune âge par le cinéma du Nouvel Hollywood, Vincent découvre très tôt les œuvres de Martin Scorsese, Coppola, De Palma ou Steven Spielberg. Grâce à ces parrains du cinéma, il va apprendre à aimer profondément le 7ème art, se forgeant une cinéphilie éclectique.

    À l'heure où la Coupe du monde de rugby bat son plein, découvrez au cinéma ce film étonnant qui évoque l'ancêtre de ce sport populaire : La Soule.

    Sorti en salles le 8 février 1989, La Soule est de retour en salles le 27 septembre grâce au distributeur Panoceanic Films ! Il s'agit de l'unique long-métrage réalisé par Michel Sibra. L'histoire nous présente Pierre Cursey, incarné par Christophe Malavoy. Lors de la débâcle de la bataille de Vitoria en Espagne en 1813, il se fait voler les chevaux de son unité par un fuyard.

    L'homme est fait prisonnier et envoyé sur un ponton flottant anglais. Il réussit à survivre mais jure de retrouver le traître qui lui a fait connaître l’enfer. Cursey le retrouve deux ans plus tard dans un village de Dordogne ; François Lemercier (Richard Bohringer) en est le cordonnier.

    Ce dernier est également le capitaine et le héros de l’équipe de Soule locale, jeu de ballon qui remonte au Moyen Âge. Malgré leurs affrontements, Cursey va découvrir en Lemercier un homme d’honneur chevaleresque.

    Si ce film ressort au cinéma le 27 septembre en versions restaurée, ce n'est pas un hasard ! En effet, la Soule étant l'ancêtre du rugby, il était logique de retrouver cette oeuvre sur grand écran durant la période de la Coupe du monde se déroulant en France.

    La Soule
    La Soule
    Sortie : 8 février 1989 | 1h 35min
    De Michel Sibra
    Avec Richard Bohringer, Christophe Malavoy, Marianne Basler
    Spectateurs
    2,8

    "Michel Sibra, dont c'est le premier long-métrage, a brossé une bataille spectaculaire et une chronique attachante. Christophe Malavoy et Richard Bohringer s'affrontent dans des rôles où on ne les attendait pas. Comédiens puissants, ils font un peu d'ombre à leurs partenaires. Symbole plus charmant qu'efficace, La Soule est un film d'hommes et d'action", écrivait Le Monde en 1989.

    Le tournage du film s'est déroulé pendant l'été 1988 en Dordogne, à Beaumont-du-Périgord et Issigeac. Restauré par la Cinémathèque de Nouvelle-Aquitaine, La Soule s'est offert un beau lifting pour son retour sur grand écran. "Nous avons travaillé comme des malades pendant que tout le monde était à la plage", a indiqué Patrick Malefond, directeur de la Cinémathèque. À noter que le long-métrage a obtenu une nomination au César de la Meilleure Première œuvre en 1990.

    SUR LES TERRES DU RUGBY

    35 ans plus tard, Christopher Malavoy se remémore le tournage de cette oeuvre sur les terres du Rugby. "C’est un bon souvenir parce que tournage d’été, temps magnifique dans une région qui l’est autant. J’avais loué une maison à Belvès, avec ma petite famille, pas loin d’Issigeac. J’ai eu l’occasion de monter de très beaux chevaux. Je me souviens du village superbe d’Issigeac et de sa reconstitution Second empire. Porter le costume de Dragon, ça avait de la gueule", a confié le comédien dans les colonnes de Sud Ouest.

    "La soule est différente du rugby. C’était un sport où tous les coups étaient permis", ajoute l'acteur, qui a visiblement pris beaucoup de plaisir à tourner ce film. Par ailleurs, Christophe Malavoy a adoré travailler avec Richard Bohringer ; l'alchimie du duo est palpable à l'écran.

    Malavoy connaissait déjà Bohringer avant La Soule. Il aimait "sa faconde, sa générosité, l’humanité qu’il trimballe avec lui, avec tous ces bagages remplis d’émotion, parfois ses coups de gueule, sa voix cassée. C’est un poème, Bohringer, et une plume. On a fait la fête aussi (rires). Il y avait un esprit festif sur le plateau, sans rivalité, un esprit rugby de partage", se souvient le comédien.

    "On était là pour raconter la même histoire, conscients de la chance d’être avec les gens du cru. Avec Richard Bohringer, Roland Blanche, Jean-François Stévenin, Marianne Basler, on était tous plus ou moins copains, et en plus il y avait l’équipe de rugby, venue nous aider et figurer dans le film", confie Christophe Malavoy.

    DR

    DES SALLES PLEINES

    Avant sa ressortie dans toute la France le 27 septembre, La Soule a été projeté en avant-première dans la région où il a été tourné, en Dordogne.

    "Le film est projeté pas loin des terres d’Issigeac et de Beaumont (aujourd’hui Beaumontois-en-Périgord), où il fut en partie tourné durant l’été 1988. Le réseau Ciné Passion l’accueille dans une dizaine de salles, avant sa sortie nationale, le 27 septembre, en partenariat avec les instances locales du rugby", indique le journal Sud Ouest.

    Selon le média, la salle était pleine à Eymet, "où et les spectateurs accrochés jusqu’aux échanges d’après projection avec le réalisateur. Acteurs d’un jour et figurants de l’époque se sont remémoré des souvenirs épiques du tournage à Issigeac, le village voisin. Parfois avec un serrement de cœur en évoquant ceux qui n’étaient plus. Et la confirmation que le rugby n’est pas la soule. Aux historiens d’en définir les ressorts ancestraux et sociaux."

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