Dès sa parution en 1968, le roman de science-fiction Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? (Do Androids Dream of Electric Sheep? en VO) de Philip K. Dick suscite l’intérêt des studios de cinéma.
En 1977, l’acteur Hampton Fancher en acquiert les droits pour une somme modeste. S’il envisage d’abord de le porter à l’écran, le producteur Michael Deeley, tout juste auréolé de cinq Oscars pour Voyage au bout de l’enfer, songe plutôt à Ridley Scott. Ce dernier accepte alors de confier Dune, sur lequel il travaillait, à David Lynch, afin de se consacrer à ce projet, baptisé Blade Runner.
L’histoire se déroule dans le Los Angeles de 2019 et suit Rick Deckard, un ancien policier reprenant du service pour traquer un groupe de réplicants - des androïdes créés à l’image de l’Homme pour devenir leurs esclaves.
Après avoir téléporté le film d’horreur au beau milieu du vide spatial avec son terrifiant Alien en 1979, Ridley Scott signe ici un classique de la SF, envoûtant, onirique et divertissant, mâtiné d’une réflexion philosophique sur la notion d’humanité.
Porté par Harrison Ford, Blade Runner s’impose comme une référence esthétique grâce à son atmosphère inspirée du film noir, sa musique électronique culte composée par Vangelis et ses effets spéciaux réalisés par le maître du genre Douglas Trumbull, qui se voit cité à l’Oscar pour son travail.
Si à l’époque la SF a le vent en poupe - comme en témoignent les immenses succès au box-office de Star Wars ou Alien -, Blade Runner déroute les spectateurs et divise la critique. Doté d’un budget estimé à 28 millions de dollars, le film est un échec commercial aux États-Unis, où il ne rapporte que 27 millions de dollars.
C’est surtout à l’international que Blade Runner séduit le public (notamment en France, où il totalise plus de 2 millions d’entrées) et est progressivement considéré comme une œuvre majeure dans l’Histoire du cinéma.
Sur AlloCiné, Blade Runner détient une solide moyenne de notes spectateurs de 4,2/5.
Blade Runner de Ridley Scott avec Harrison Ford, Rutger Hauer, Sean Young...
Ce soir sur Arte à 21h00
