Harry Potter et les reliques de la Mort, dernier volet de la saga littéraire signée par J.K. Rowling, est le seul opus à avoir été divisé en deux au moment de passer sur grand écran : une partie 1 dévoilée en novembre 2010, et une partie 2 un peu plus de six mois plus tard, en juillet 2011.
Ce découpage inédit, qui a certes permis aux fans de profiter un peu plus longtemps de la saga magique, a aussi donné du fil à retordre à David Yates, le réalisateur des derniers volets, ainsi qu'à son chef monteur Mark Day.
En effet, ainsi que l'a récemment révélé le cinéaste au micro de Collider, il avait évidemment prévu de conserver le clou du spectacle et la bataille finale à Poudlard pour le huitième et dernier film, mais cherchait malgré tout à offrir une conclusion satisfaisante à l'avant-dernier volet, afin qu'il ne se termine pas comme un simple épisode de série.
"Le grand défi de ce film, c'était qu'il n'avait pas de troisième acte. Il se retrouvait en perte de vitesse en plein milieu, et Mark et moi, nous discutions souvent pour tenter de trouver une solution (...)", a ainsi raconté David Yates.
"Avec ces deux films, la partie 1 et la partie 2, l'idée était que le premier soit un road movie qui consistait à sortir les personnages de l'école, à les mettre en danger à l'extérieur de cet endroit sûr, et à voir comment ils évoluaient, comment leurs relations étaient mises à l'épreuve. Mais ensuite, on passait directement au climax et au feu d'artifice du dernier film. Alors nous avons improvisé une sorte de découpage de la partie 1 pour tenter de donner l'impression d'une montée en puissance à la fin alors qu'en fait, c'est un peu de l'esbroufe [ndlr : Jazz Hands]."
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Pour rappel, Harry Potter et les reliques de la Mort - partie 1 se concluait après la visite de Harry, Ron et Hermione à Xenophilius Lovegood, et leur capture par les sbires de Voldemort. Grâce à Dobby, le trio parvenait à leur échapper, mais l'elfe de maison était mortellement touché par un poignard. Le film s'achevait donc par sa triste disparition, tandis qu'en parallèle, Voldemort finissait par mettre la main sur la Baguette de Sureau dans la tombe de Dumbledore.
Une séquence qui préparait déjà le public à un dénouement spectaculaire, et qui concluait assez efficacement cet épisode intermédiaire. Avant-dernier opus dont les fans ne se sont apparemment pas plaints, bien au contraire, ainsi que l'a également expliqué David Yates :
"Les gens continuent à me dire : 'Mon film préféré est Les Reliques de la Mort, partie 1. C'était extraordinaire. On aurait dit un road movie européen.' Et je leur réponds : 'Oui, mais nous avons fait un incroyable travail de montage.'"
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