Alors que Suits renaît de ses cendres et connaît actuellement un beau succès sur Netflix, Aaron Korsh, le créateur de la série, s’est entretenu avec The Hollywood Reporter (via Télé Loisirs) et n’a pas pu éviter le sujet “Meghan Markle” qui est pour lui la raison de l’intérêt récent pour la série.
Pour rappel, Suits suit l’histoire de Mike Ross (Patrick J. Adams), un jeune homme surdoué qui se retrouve à travailler pour l’un des meilleurs avocats de New York, Harvey Specter (Gabriel Macht), sans jamais avoir passé l’examen du barreau. Avec la complicité de ce dernier et de sa secrétaire Donna (Sarah Rafferty), s’ensuivent ruses et stratagèmes pour garder sa place au sein d’une des plus prestigieuses firmes de Manhattan, où travaille également la belle Rachel Zane (Meghan Markle) avec qui il développe une véritable complicité.
Interrogé sur sa réaction quand il a appris (avant le monde entier) que Meghan Markle sortait avec le prince Harry, Aaron Korsh a déclaré : “J’étais aussi excité à certains égards que tout le monde. Je veux dire, votre première réaction est du genre : ‘Nous sortons avec un prince !’ [Rires]”
Le showrunner a ensuite évoqué l’intervention plutôt surprenante de la famille royale dans l’écriture de sa série.
“[La famille royale] a pesé sur certaines choses. Pas beaucoup de choses, d’ailleurs, mais des choses que nous voulions faire et que nous ne pouvions pas faire, et c’était un peu irritant. Je me souviens qu’il y avait une ligne de dialogue particulière. [...] La famille de ma femme, lorsqu’elle a un sujet à discuter qui pourrait être sensible, elle utilise le mot ‘poppycock’ (balivernes en français). Donc, dans l’épisode, Mike et Rachel allaient avoir un truc, et en guise de clin d’œil à ma belle-famille, nous allions lui faire dire : ‘Ma famille dirait poppycock’. Et la famille royale ne voulait pas qu’elle prononce le mot.”
UNE BONNE RAISON
Mais finalement ils avaient leurs raisons, comme l’explique Aaron Korsh, une raison qu’il a fini par comprendre.
“Ils ne voulaient pas lui mettre le mot ‘poppycock’ dans la bouche. Je suppose que c’était parce qu’ils ne voulaient pas que les gens coupent des images d’elle en train de dire ‘cock’ (un mot vulgaire qui signifie “bite” en français). Nous avons donc dû le changer par ‘bullshit’ (conneries) au lieu de ‘poppycock’, et je n’aimais pas ça parce que j’avais dit à ma belle-famille que ce mot serait dans la série.”
Il ajoute qu’il y avait peut-être d’autres choses sur lesquelles la famille royale est intervenue mais il ne s’en souvient pas. Et à la question de savoir comment cette dernière obtenait les scénarios du show, le créateur ne s’en souvient pas non plus mais une chose est sûre, cela ne provenait de Meghan Markle.
“Meghan ne m’a pas appelé. Je ne m’en souviens pas. Il s’agissait peut-être du producteur-réalisateur de l’époque ou de son agent. Qui que ce soit, ils n’aimaient pas plus devoir me le dire que moi de l’entendre. Mais écoutez, quand ils l’ont expliqué de cette façon, [...], j’ai eu une certaine sympathie parce que je ne voudrais pas non plus que quelqu’un lui fasse ça. Et le fait est que je ne pensais pas que quiconque le ferait vraiment, mais je ne sais pas non plus. Les gens sont fous.”
Aaron Korsh a par la suite avoué que recevoir des ordres sur ce que vous pouvez ou ne pouvez pas faire dans votre propre série était irritant au premier abord mais qu’il finissait toujours par se raisonner.
“Les gens me demandent souvent à qui je m’identifie le plus dans la série, et je m’identifie à chacun d’eux, j’ai vécu des moments avec chacun d’eux. Mais Harvey était un connard quand il n’obtenait pas ce qu’il voulait, et quand je n’obtenais pas ce que je voulais, ma réaction était de dire : ‘Ce sont des conneries !’ Mais cinq minutes plus tard, je me disais : ‘Eh bien, d’accord, c’est assez raisonnable. Peu importe.’”
Suits, avocats sur mesure est à revoir dans son intégralité sur Netflix.