Avec 13,78 millions d'entrées lors de sa sortie en 1993, Les Visiteurs est toujours à ce jour le 15ème plus grand succès du cinéma en France. Il réunit Jean Reno, Christian Clavier et Valérie Lemercier devant la caméra de Jean-Marie Poiré pour une comédie d'époque, teintée de voyage dans le temps. Et justement, la plus grosse erreur du film a à voir avec la chronologie.
Dans le film, Godefroy de Montmirail dit "le Hardi" et son écuyer Jacquouille la fripouille décident de remonter le temps pour réparer une erreur tragique qui a coûté à Godefroy son mariage et la vie de son beau-père. Mais l'apothicaire commet une erreur dans la potion et les voici non pas quelques minutes avant le drame mais des centaines d'années dans le futur ! Il vont alors côtoyer leur descendance : Béatrice de Montmirail et Jacques-Henri Jacquard.
Lors de son arrivée en 1992, Godefroy se retrouve chez le curé local et lui donne sa date de naissance, qui est rapportée ensuite par le curé à Béatrice de Montmirail : l'année 1076.
Une affirmation qui est d'ailleurs soutenue par le livre historique de la famille des Montmirail, que montre Béatrice à son mari Jean-Pierre, qui confirme l'information en indiquant la date de naissance de Godefroy à 1076, et pourtant !
Quelques dizaines de minutes plus tard dans le film, alors que Godefroy s'est longtemps fait passer pour "cousin Hubert" auprès de sa p'tite-p'tite-p'tite fillotte Béatrice, il se décide enfin à lui avouer la vérité et à lui révéler son identité. Ce faisant, il rappelle sa date de naissance qui est cette fois... 1079 !
On aurait pu accepter que Godefroy ne connaisse pas bien sa date de naissance en la donnant car les recensements étaient sans doute plus incertains qu'aujourd'hui, ou imaginer que ce soit le livre de la famille Montmirail qui contienne éventuellement une erreur, mais ici, il n'en est rien !
C'est bien Godefroy lui-même qui donne à deux reprises sa date de naissance au cours du film et qui se trompe dans l'une des scènes, créant dès lors une incohérence quant au passé du personnage. Heureusement, cette erreur n'impacte pas suffisamment le film pour le faire s'écrouler, et ne perturbe pas le divertissement proposé par Jean-Marie Poiré et Christian Clavier, ni les fous rires qu'il peut déclencher ! "Messire veut d'la souplette ?"