Robert Downey Jr. va surprendre ses fans, notamment ceux qui adorent son personnage Marvel ! A l'occasion d'un long portrait que lui consacre The New York Times Magazine, le comédien a confié quels étaient les deux films qu'il jugeait comme les plus déterminants pour sa carrière (et Iron Man n'y figure pas) :
Honnêtement, les deux films les plus importants de ma carrière ces 25 dernières années sont Raymond car c'est le film qui a fait que Disney a bien voulu m'assurer. Le second est Dolittle, car il a guéri deux ans et demi d'opportunités gâchées.
Un choix qui peut paraître étonnant, puisqu'avant Marvel, Downey Jr. avait notamment glané une nomination à l'Oscar du Meilleur acteur pour son travail sur le biopic Chaplin et une du Meilleur second rôle pour Tonnerre sous les Tropiques.
Mais selon lui, sa carrière chez Marvel, qui a remis sur le devant de la scène sa capacité à assurer des premiers rôles de blockbusters, n'a pu arriver que parce que Disney a pris le risque de l'engager sur Raymond.
En effet, à l'époque, RDJ a la réputation de se montrer ingérable et, même s'il est sobre de ses addictions depuis plusieurs années, représente un risque pour les grands studios.
Disney fait le choix de miser sur lui pour Raymond, une comédie familiale remake de Quelle vie de chien! (1959) dans laquelle il incarne le méchant docteur Kozak. Quant au Voyage du Dr Dolittle, l'acteur a choisi de le faire pour une bonne raison à l'époque :
"Je venais de terminer mon contrat chez Marvel [avec Avengers: Endgame, ndlr], et je me suis immédiatement tourné vers ce qui avait tout d'une autre potentielle franchise amusante, grand public et bien faite : Dolittle.
J'avais des réserves. Mon équipe et moi étions un peu trop excités à propos de l'argent et pas vraiment assez excités par la bonne exécution. Mais à cette époque, j'étais à l'épreuve des balles, le gourou des films de genre."
Avec une note de 2,2/5 pour la presse et 2,4/5 pour les spectateurs, on ne peut pas dire que Le Voyage du Dr Dolittle ait satisfait le public. Le box-office s'en est ressenti et sa sortie le 5 février 2020, peu de temps avant la pandémie et la fermeture des cinémas, n'a rien arrangé.
Au final, le film a rapporté $251,4 millions pour un budget estimé à 175 millions sans le marketing. Autrement dit, un échec.
Depuis, Robert Downey Jr. a tourné un documentaire sur son père, et sera à l'affiche d'Oppenheimer de Christopher Nolan, le 19 juillet dans nos salles, puis le héros de la série The Sympathizer, notamment réalisée par le cinéaste sud-coréen Park Chan-wook.