Au milieu des années 1990, Tom Cruise souhaite frapper fort avec son premier film en tant que producteur. Il décide de s’offrir une franchise à lui tout seul, jetant son dévolu sur l’adaptation cinématographique de la série d’espionnage Mission: Impossible, diffusée dans les années 1960-1970.
Avec 457 millions de dollars de recettes engrangées, le premier volet, réalisé par Brian De Palma, signe le troisième plus gros score de l’année 1996 au box-office mondial. Pour sa suite, Tom Cruise embauche le réalisateur chinois John Woo - un grand nom du cinéma d’action grâce au succès de Volte/Face.
Sorti un an après Matrix, qui a définitivement fait du modèle asiatique l’approche à suivre en matière de chorégraphies de scènes d’action, Mission: Impossible II bénéfice d’une mise en scène virtuose (on retient l’escalade d’une falaise à mains nues par Tom Cruise, des personnages qui défient les lois de la gravité, des ralentis ou encore un gunfight dans un laboratoire).
Hélas, le lyrisme sombre dans le kitch à plusieurs reprises pour appuyer des métaphores convenues (les regards d’Ethan et Nyah qui se croisent, cheveux au vent, ou encore la superposition en fondus enchaînés des visages du héros et du méchant). Plus encore, le film cherche à faire de son héros le pendant américain de James Bond, qui se la joue solo avec un second degré incohérent et une sexualisation maladroite flirtant avec la misogynie.
Pur produit des années 2000 - jusque dans son générique aux accents nu metal et sa BO très rock’n’roll -, ce second volet est l’opus le moins aimé des fans. Ce que confirme sa moyenne de notes spectateurs de 2,9/5 sur AlloCiné. Aujourd’hui, il fait figure de parenthèse à l’échelle de la franchise, qui n’a pas finie d’être culte.
Mission: Impossible II de John Woo avec Tom Cruise, Dougray Scott, Thandiwe Newton...
À partir de 10 ans
Ce soir sur TMC à 21h15