Rafa (Luis Tosar, primé trois fois aux Goya), est un avocat aux fortes convictions sociales. Lorsqu’un nouveau dossier lui est confié, il s’engage dans une course contre la montre pour retrouver la mère disparue d’une enfant, sans quoi la fillette sera placée en foyer. Passé minuit, plus rien ne sera possible.
Son enquête l’amènera à croiser la route d’Azucena (l’incontournable Penélope Cruz), une femme injustement menacée d’expulsion dont le seul espoir réside dans la révolte populaire qu’elle tente d’instiguer.
Alors que les parcours de ces deux personnages progressent parallèlement, les rues de Madrid se retrouvent habitées d’un soulèvement sans précédent, animé de la colère de tout un peuple de laissés pour compte.
Un thriller implacable teinté d’engagement politique et social
Pour son premier film en tant que réalisateur, l’acteur espagnol Juan Diego Botto convoque les grandes règles du “film-dossier”, dans la ligne directe de Dark Waters, Goliath ou Boîte noire. Pris dans une course effrénée contre le temps, ses protagonistes (brillamment incarnés par deux acteurs de légende) luttent pour leurs droits et libertés, mais surtout pour faire éclater la vérité face à des organismes dont la puissance les domine.
Outre les discours éloquents et les courses-poursuites dans les rues de Madrid, À contretemps brille d’un réalisme dur, voire cruel, tant dans ses thématiques que dans ses décors. Des appartements insalubres aux tribunaux, en passant par les cabinets d’avocats, le film de Juan Diego Botto puise sa force dans la colère causée par l’injustice et rappelle, par son traitement réaliste et quasi-documentaire, le puissant Polisse de Maïwenn.
Véritable cri de détresse vibrant de force et du désir de justice, À contretemps pourrait bien être l’un des films immanquables de l’été. À découvrir en salle dès le 5 juillet.