"The Flash est aux portes de nos salles de cinéma" : cette phrase, cela fait près de dix ans que nous attendions de pouvoir l'écrire, et certains s'étaient même fait une raison. Il faut dire que le projet, officiellement annoncé en octobre 2014 (pour une sortie alors prévue moins de quatre ans plus tard), a connu de nombreux obstacles et reports.
Avec le recul, il est d'ailleurs amusant de se dire qu'un film consacré à l'homme le plus rapide du monde a accumulé autant de faux départs.
Mais les faits sont là : le projet est passé entre plusieurs mains, dont celles de Jonathan Goldstein et John Francis Daley, aujourd'hui crédités comme scénaristes. Robert Zemeckis a même été approché, et les brusques changements de stratégie chez Warner et DC ont conduit à divers reports, avant que le Covid ne s'en mêle aussi.
Et, une fois le film en boîte, la production a dû composer avec les démêlées judiciaires de son acteur principal Ezra Miller, inculpé pour cambriolage en avril 2022, et également accusé de trouble à l'ordre public, harcèlement et agression.
Des passages récurrents par la case "fait divers" qui ont conduit à un nouveau report de la date de sortie, et même fait planer la menace d'une disparation pure et simple du film. Comme Batgirl.
Mais non. Contrairement à Justice League 2, Green Lantern ou Cyborg, The Flash a fini par voir le jour et rien ne semble aujourd'hui pouvoir empêcher sa sortie. Pas même Ezra Miller, qui a promis de se faire aider.
Est-ce la fin de la malchance pour autant ? Pas tout à fait, car le film arrive dans un contexte de fin de cycle chez DC Studios, alors que James Gunn et Peter Safran préparent le reboot plus ou moins total de l'univers sur petit et grand écran.
Un nouveau nouveau changement d'angle d'attaque dont The Flash pourrait bien être l'une des clés. Librement adapté du célèbre comic book Flashpoint, le long métrage voit Barry Allen enfreindre une règle primordiale lorsqu'il remonte le temps pour empêcher le meurtre de sa mère, et bouleverse l'avenir en plus de déchirer le multivers, échouant dans un monde où Batman n'a plus les traits de Ben Affleck mais ceux de Michael Keaton.
I, REBOOT
En 2011, les événements survenus dans le comic book avaient favorisé le reboot des publications DC. Et nul doute que James Gunn et Peter Safran pourront faire de même avec The Flash, qui leur permettra aussi bien de faire table rase du passé et changer de Batman ou Superman, que de conserver certains éléments. Ceux qui s'accordent avec leur vision.
Comme Sasha Calle, interprète de Supergirl, dont l'avenir dans le rôle dépend peut-être de la réception de son personnage par le public, alors qu'un film consacré à la cousine de Superman est déjà prévu mais sans actrice pour le moment.
Le box-office devrait aussi être crucial dans les décisions à venir, et pas seulement pour le futur d'Ezra Miller, qui pourrait se voir imputer d'éventuels chiffres décevants.
Là où un Shazam 2 arrivait dans le brouillard le plus complet dans un univers partagé ou la scène post-générique annonçant la suite intéresse souvent plus que le film lui-même, The Flash peut faire office de pierre angulaire pour DC Studios. En étant à la fois la fin d'un univers et le début d'un autre.
Maintenant que le long métrage réalisé par Andy Muschietti est là, qui sait si les choses ne vont d'ailleurs pas s'accélérer en coulisses ? Avec des annonces et révélations au Comic-Con de San Diego, à la fin du mois de juillet ?