On ne présente plus 2001 : l'Odyssée de l'espace, chef d'œuvre mis en scène par Stanley Kubrick en 1968. Régulièrement présente dans les classements des meilleurs films de tous les temps, cette œuvre de SF a marqué l'Histoire du cinéma de son empreinte.
Pour rappel, le long-métrage est une adaptation du roman écrit par Arthur C. Clarke. Il nous emmène d'abord à l'aube de l'Humanité. Dans le désert africain, une tribu de primates subit les assauts répétés d'une bande rivale, qui lui dispute un point d'eau. La découverte d'un monolithe noir inspire au chef des singes assiégés un geste inédit et décisif. Brandissant un os, il passe à l'attaque et massacre ses adversaires. Le premier instrument est né.
En 2001, 4 millions d'années plus tard, un vaisseau spatial évolue en orbite lunaire au rythme langoureux du Beau Danube Bleu. À son bord, le Dr. Heywood Floyd enquête secrètement sur la découverte d'un monolithe noir qui émet d'étranges signaux vers Jupiter.
18 mois plus tard, les astronautes David Bowman et Frank Poole font route vers Jupiter à bord du Discovery. Les deux hommes vaquent sereinement à leurs tâches quotidiennes sous le contrôle de HAL 9000, un ordinateur exceptionnel doué d'intelligence et de parole. Cependant, HAL, sans doute plus humain que ses maîtres, commence à donner des signes d'inquiétude : à quoi rime cette mission et que risque-t-on de découvrir sur Jupiter ?
Pour le réalisateur Martin Scorsese, 2001 fait partie du panthéon des plus grands films, comme il l'a déclaré au micro d'Indiewire. "Il faut une audace, une puissance et un courage extraordinaires pour dire "on va tout effacer, on va tout arrêter, pour ramener tout le monde à la préhistoire"", affirmait-il en 2018 lors d'une projection new-yorkaise organisée pour le 50ème anniversaire du film.
LE FILM PRÉFÉRÉ DE MARTIN SCORSESE
"Avec 2001, Stanley Kubrick disait : "Je veux que vous voyiez quelque chose. Je vais vous faire vivre quelque chose que n'auriez jamais pensé vivre"", avait conclu le cinéaste, qui évoque souvent cette oeuvre comme étant sa préférée.
Metteur en scène visionnaire, Stanley Kubrick réinventait les codes de la SF en 1968, s'appropriant le genre à lui tout seul pour le dépoussiérer.
Encore aujourd'hui, 2001 n'a absolument pas vieilli, notamment dans son approche des effets spéciaux, toujours impressionnants de nos jours. Supervisés par le légendaire Douglas Trumbull, décédé en février 2022, les effets visuels du film sont encore salués aujourd'hui comme un des plus grands accomplissements de l'époque.
Sans l'expertise de cet artiste talentueux, Kubrick n'aurait jamais pu concrétiser sa vision de 2001 : l'Odyssée de l'espace. Il sera d'ailleurs récompensé de l'Oscar des meilleurs effets visuels en 1969. Innovateur de génie, on lui doit les effets spéciaux de grands classiques de la SF comme Rencontres du 3ème type de Spielberg ou Blade Runner de Ridley Scott. Deux films qui lui ont valu à chaque fois une nomination à l'Oscar.
Révolutionnaire, 2001 a influencé de nombreux cinéastes, devenant à la fin des années 60 le nouveau mètre-étalon en matière de SF. Il y a eu un avant et un après 2001 : l'Odyssée de l'espace, que ce soit dans l'industrie cinématographique ou dans l'imaginaire du grand public.
Malgré sa longue durée et son ambiance contemplative et ésotérique, le long-métrage est un succès commercial et critique. En France, l'œuvre attire 3,2 millions de spectateurs à sa sortie en septembre 1968.
UNE BANDE-ORIGINALE MARQUANTE
Entre film expérimental et de science-fiction, 2001 brille également par la puissance de sa bande-originale.
Après avoir commandé une musique au célèbre compositeur Alex North, Stanley Kubrick décide au dernier moment de tout jeter à la poubelle pour inclure des morceaux classiques préexistants. North n'avait pas été informé de cette décision. Il l'a appris lors de l'avant-première du film à New York.
Toutefois, le choix de Kubrick s'est avéré payant, la musique étant quasiment devenue un personnage de l'œuvre, notamment son introduction et sa conclusion, Ainsi parlait Zarathoustra composée par Richard Strauss.
On peut aussi entendre des morceaux devenus indissociables du long-métrage comme Le Beau Danube bleu de Johann Strauss ou le requiem composé par György Ligeti.
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