En salles depuis le 17 mai, Fast X nous conte les nouvelles aventures de la Toretto family, toujours menée par Vin Diesel. Ce dernier affronte un tout nouvel adversaire aussi détraqué que dangereux : Dante Reyes alias Jason Momoa.
Parmi les 10 volets de la saga F&F, lequel a obtenu la plus mauvaise note presse ? Sans grande surprise, le 3ème opus de la franchise est le moins apprécié avec la note bien salée de 1,6 étoile sur 5 ! (moyenne sur 13 critiques presse)
Intitulé Fast and Furious Tokyo Drift, ce 3ème épisode sorti en 2006 nous présente le personnage de Sean Boswell, incarné par Lucas Black. Ce dernier est un risque-tout à qui sa passion immodérée des voitures de sport trafiquées a déjà attiré de sérieux ennuis avec la police californienne.
Condamné après un accident, sa seule alternative à la prison est d'accepter la tutelle de son père, militaire de carrière basé à Tokyo. Gaijin (étranger) dans la ville la plus moderne et la plus sexy du monde, le jeune homme se sent plus exclu que jamais jusqu'au jour où un nouveau copain, Twinkie, lui fait découvrir l'univers secret du drifting - le nec plus ultra des rodéos urbains.
Un sport clandestin où l'audace, l'élégance et la fluidité de la conduite sont encore plus appréciées que la simple vitesse. Sean est immédiatement accroché : son style de vie rebelle a trouvé sa parfaite expression dans le drift, ses périlleuses transgressions, son défi permanent aux lois de la physique.
Après deux volets sortis en 2001 et 2003, la franchise a tenté de se renouveler en laissant de côtés ses 2 têtes d'affiche : Vin Diesel et Paul Walker. Mal lui en a pris.
DES CRITIQUES CINGLANTES
"L'intérêt de faire tout un film de cette coutume (le drift) n'apparaît pas d'emblée à la vision de ce troisième film", écrivait Le Monde.
"Le résultat (navrant) ne semble pas évoluer d'un épisode à l'autre", martelait Les Inrocks. "Le film s'avérant vite incohérent, mal joué et répétitif, aboutissant à un FF3 qui s'envoie tout seul à la casse", estimait Score.
"Que cela se passe cette fois à Tokyo et vante les mérites du drift (l'art du dérapage contrôlé) n'atténue nullement l'impression de déjà-vu", critiquait de son côté TéléCinéObs.
Pour l'équipe du film réalisé par Justin Lin, tourner un 3ème volet à la saga Fast and Furious demandait de réactualiser certains éléments pour éviter la répétition. Ainsi, Tokyo Drift permettait d'explorer de nouveaux horizons et également d'introduire un sport fascinant : le drifting
"Nous n'aurions pas fait "Fast and Furious 3" sans une trame solide et originale. Un jour, notre équipe en est venue à discuter d'un nouveau style de course, né à Tokyo, qu'on appelle le "drifting". Les films clandestins tournés durant ces courses m'ont captivé. J'ai pensé que cela méritait un film. Le résultat final m'a comblé", a souligné le producteur historique de la franchise, Neal Moritz.
DRIFTER COMME JAMAIS
Pour rappel, le drifting, pratique dangereuse de la course automobile est un sport très réputé au Japon. Le cinéaste Justin Lin a évoqué ce phénomène au pays du soleil levant :
"Je ne connaissais pas intimement les rites du drift lorsque j'ai attaqué ce projet. J'ai découvert qu'il était l'invention de bandes de jeunes d'origine populaire, venants des régions montagneuses du Japon où les routes sont extrêmement sinueuses. Le sport consistait tout simplement à tenter de les descendre le plus vite possible. Plus tard, le phénomène s'est étendu aux rues de Tokyo. Visuellement, cela donne un spectacle fascinant", expliquait-il.
Ce 3ème épisode a été un échec critique et commercial total avec seulement 158 millions de dollars récoltés dans le monde pour un budget de 85 millions. Ce bide a convaincu la production de rappeler immédiatement Paul Walker et Vin Diesel pour un 4ème épisode plus orienté action qui a posé les bases de la nouvelle direction prise par la saga. Le succès sera cette fois au rendez-vous avec 360 millions de dollars dans la besace pour le même budget que Tokyo Drift.