La Reine Charlotte se déroule 40 ans avant les événements de La Chronique des Bridgerton et explore, comme son titre l’indique, les jeunes années de la souveraine dès son arrivée au pouvoir. La série s’intéresse également au roi George III et à ses troubles mentaux.
Dès l’épisode 4, les téléspectateurs découvrent les nombreux sévices infligés au roi par un médecin particulièrement sadique, le docteur Monro. Cet homme de la science, adepte d’instruments de torture, apparaît comme l’un des antagonistes de la série, mais existait-il réellement ?
Comme certains personnages présents dans La Reine Charlotte, le docteur Monro a bien existé. Néanmoins, son lien avec le roi George III n’a rien à voir avec la fiction de Shonda Rhimes. Le véritable docteur se nommait John Monroe - l’ortographe de son nom est légèrement différente. Spécialisé dans les troubles mentaux, il était surnommé le “médecin fou”.
Interrogé par Express.co.uk, l’historien et professeur Andrew Scull, qui a longtemps écrit sur cet homme, affirme qu’il était l’un des docteurs les plus renommés dans la seconde partie du XVIIe siècle.
Lors du règne du roi George III, John Monroe dirigait l’hôpital de Bethlem. À cette période, une femme, nommée Margaret Nicholson, avait tenté de tuer le souverain, persuadée d’être sa femme, la reine d’Angleterre.
“Ils l’ont emmené à Bethlem et elle est morte dix ans après le roi George III, explique Andrew Scull. Elle a vécu longtemps et elle est devenue une vraie curiosité pour les touristes qui venaient à Londres.” John Monroe aurait été consulté à titre non-officiel sur la santé mentale du roi, mais c’est le physicien Francis Willis qui était chargé de veiller sur sa santé.
Le souverain était l’une des premières personnes publiques à être atteintes de maladie mentale. Sa condition a eu impact positif sur la société puisqu’elle a permis de changer les préjugés sur les troubles psychologiques.
La Reine Charlotte : un chapitre Bridgerton est disponible sur Netflix.