On ne dira jamais assez à quel point l'univers de Star Wars est pétri d'influences. On a déjà évoqué celles entourant la création de Jabba The Hutt, l'ignoble limace géante que l'on découvre pour la première fois dans la trilogie originale. Un des personnages les plus iconiques de la saga, qui réduit dans Le Retour du Jedi la princesse Leia à l'état d'esclave (personnel), et finit par capturer Han Solo en l'emprisonnant dans la carbonite.
Ce boss du crime organisé est en fait inspiré par une légende hollywoodienne, Sydney Greenstreet, qui incarne dans Casablanca le personnage de Senor Ferreri, qui dirige en sous main le marché noir de la ville. Les premières images de la préproduction du film Star Wars montraient même le personnage de Jabba porter un Fez, tout comme Sydney Greenstreet dans le film de Michael Curtiz.
Mais il existe une autre référence plus inattendue pour Jabba. Dans Le Retour du Jedi, le personnage termine étranglé par Leia, avec la chaîne qui la retenait prisonnière. L'idée du meurtre est venue du scénariste pilier de la saga, Lawrence Kasdan. Mais qu'en était-il de la méthode proprement dite ?
George Lucas eut l'idée d'en faire un hommage à la méthode employée dans Le Parrain pour liquider l'homme de main Lucas Brasi (joué par Lenny Montana), qui finit sauvagement garroté, avec la langue pendante et les yeux révulsés. Exactement comme Jabba.
A revoir dans la scène ci-dessous...
A comparer avec la scène de la mort de Jabba...
Un hommage au film de Francis Ford Coppola qui doit beaucoup à la vieille amitié entre les deux cinéastes. Il existe d'ailleurs une petite anecdote sympathique à propos du Parrain justement, impliquant toujours George Lucas.
Pour remercier Coppola qui avait accepté de produire American Graffiti et grâce auquel il avait obtenu une citation à l'Oscar du meilleur réalisateur (sur les 5 citations du film), Lucas se charga de réaliser et monter une séquence dans le film. Elle est située environ à la moitié du long métrage, peu après la fameuse scène du meurtre de Sollozzo et du capitaine McCluskey par Michael Corleone au restaurant.
il s'agit d'un montage parallèle dans lequel on voit une succession de journaux commenter la guerre qui ravage les rangs de la Mafia, tandis que l'on voit en même temps certains mafieux justement s'affairer dans leur vie quotidienne. La séquence est visible ici.