Créé en 1981 par le créateur japonais Shigeru Miyamoto, le célèbre plombier italien Mario est désormais à l'affiche de son propre long métrage d'animation, en salles depuis ce mercredi.
Depuis sa toute première apparition sur une borne d'arcade (au début des années 80) et jusqu'à aujourd'hui, ce petit personnage, qui compte parmi les plus célèbres de la pop culture, arbore un look immédiatement reconnaissable. Une salopette, une casquette rouge, une belle moustache et une paire de gants blancs (ce qui peut d'ailleurs sembler assez surprenant pour un plombier).
Alors que nous revenions récemment sur son nom, attardons-nous aujourd'hui sur l'origine de son physique emblématique. Une apparence méticuleusement pensée pour offrir à la future mascotte de Nintendo une physionomie adaptée à sa fonction dans le jeu, mais surtout conditionnée par les contraintes techniques de l'époque.
Sur la borne d'arcade Donkey Kong, qui marque sa première incursion dans le monde du jeu vidéo, Mario (qui se nomme encore Jumpman à l'époque) doit gravir un échafaudage et sauver une demoiselle en détresse capturée par un énorme gorille. Pour ce faire, il lui faut enchaîner deux actions de base : courir et sauter.
Ainsi que l'avait expliqué le maître de conférences Alexis Blanchet (département Cinéma et Audiovisuel de l'université Sorbonne nouvelle) sur les ondes de France Culture, le look de Mario découle directement de son rôle dans le jeu. Une casquette rouge a donc résolument été posée sur sa tête car il était amené à courir, et Miyamoto souhaitait éviter d'avoir à animer ses cheveux au vent.
Quant à sa moustache, elle permettait de séparer très nettement son nez et sa bouche, offrant au joueur une meilleure lecture de son visage, à une époque où les pixels étaient comptés.
La tenue vestimentaire de Mario est née des mêmes impératifs, ainsi que l'explique également Alexis Blanchet, dans l'émission "Mario Kart a 30 ans : pourquoi sa moustache nous fait-elle toujours frémir ?" :
"La salopette permet un aplat de couleurs qui va permettre au mouvement des bras d'être tout à fait visible sur les flancs du personnage, ce qui nous donne l'idée que le personnage est vraiment pensé autour de la notion de mouvement."
Bien évidemment, Mario n'est pas la seule mascotte à avoir été designée selon des contraintes techniques. Bien avant lui, les premiers personnages animés de Disney et de Warner - tels que Mickey Mouse ou Bugs Bunny - portaient pratiquement tous des gants blancs. Une bonne manière, à l'heure du noir et blanc, de marquer la différence entre les mains des personnages et leurs corps.
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