De quoi ça parle ?
Sans nouvelle de sa fille adolescente après une soirée un peu trop arrosée, Tom Delaney, chirurgien qui peine à faire le deuil de son épouse, décide de se lancer à sa recherche, quitte à bouleverser la tranquille communauté d'Angleterre dans laquelle il vit avec sa famille. Tous ses voisins sont alors eux aussi peu à peu embarqués dans un véritable cauchemar...
Les jeudis 2 et 9 mars à 21h10 sur TF1. 8 épisodes vus sur 8.
C'est avec qui ?
Tom Delaney, le héros de Safe prêt à tout pour comprendre ce qui est arrivé à sa fille disparue, est incarné par le comédien Michael C. Hall, que les sériephiles connaissent évidemment pour ses prestations dans les séries Dexter et Six Feet Under.
Face à lui, les téléspectateurs retrouveront Amanda Abbington (Mary Watson dans Sherlock), Marc Warren (Snatch), Hannah Arterton (The Five, Périphériques, les mondes de Flynne), Emmett J. Scanlan (The Fall, Peaky Blinders), Amy James-Kelly (Gentleman Jack), Freddie Thorp (Destin : La Saga Winx) et Hero Fiennes Tiffin (After).
Sans oublier Audrey Fleurot (HPI, Les Combattantes), qui prête ses traits à Zoé Chahal, une prof de français qui se retrouve accusée d'entretenir une relation avec l'un de ses élèves.
Ça vaut le coup d'oeil ?
Pour succéder à Balthazar, qui s'est achevée jeudi dernier après cinq saisons, TF1 a décidé de miser sur une nouvelle série polar... pas si nouvelle que cela puisque Safe a déjà été diffusée au printemps 2018 sur C8 et est disponible sur Netflix depuis maintenant un peu plus de quatre ans.
Un choix de programmation un peu étrange qui s'explique certainement par le fait que la Une dispose de peu de fictions policières françaises inédites en réserve pour tenir jusqu'à l'été, hormis Prométhée qui arrivera à l'antenne le 16 mars. Et la saison 3 de HPI, prévue pour mai.
La chaîne doit donc "combler les trous" avec d'autres options - des films, des téléfilms ou encore des séries "de catalogue", comme c'est le cas ici. Et en misant sur Safe, TF1 mise surtout sur le double attrait d'Audrey Fleurot, toujours aussi populaire, et d'Harlan Coben, dont le nom rime indéniablement avec polar diablement efficace pour une grande partie du public.
Co-production entre le Royaume-Uni et la France (d'où la présence d'Audrey Fleurot au casting), Safe est la deuxième création originale d'Harlan Coben pour la télévision, après The Five.
Et elle reprend évidemment tous les codes qui ont fait le succès du romancier et que l'on retrouve également dans les différentes adaptations de ses best-sellers, de Ne le dis à personne à Juste un regard, en passant par Intimidation, Dans les bois et Disparu à jamais sur Netflix.
À savoir de mystérieuses affaires de disparitions, des faux semblants en pagaille, et des secrets profondément enfouis qui ne demandent qu'à être déterrés.
Même si Michael C. Hall, qui se débat comme il peut avec un faux accent britannique, n'est pas au meilleur de sa forme, et si la plupart des personnages n'évitent pas les clichés, Safe s'inscrit dans la lignée des œuvres précédentes d'Harlan Coben et plaira donc à n'en pas douter aux inconditionnels de l'auteur devenu scénariste.
Cette mini-série en huit épisodes, écrite principalement par Danny Brocklehurst, ne réinvente pas du tout le genre, loin de là. Elle passe même à côté de bonnes idées, tant elle ne fait pas grand-chose de son décor pourtant intrigant (une communauté fermée dont les scénaristes auraient pu tirer une vraie ambiance et de nombreuses possibilités narratives).
Mais avec ses personnages qui cachent tous de sombres secrets, Safe se révèle être un polar habilement construit, qui ne lésine pas sur les rebondissements et les surprises, et parvient ainsi à nous tenir relativement en haleine du début à la fin.
En effet, une fois le premier épisode lancé, le téléspectateur a forcément envie de connaître le fin mot de toute cette histoire et de savoir ce qui est arrivé à Jenny, la fille de Tom. La marque d'un polar efficace, à défaut d'être particulièrement original ou bien écrit, qui ne marquera pas les esprits mais devrait assurer deux soirées plutôt plaisantes aux amateurs du genre.