De quoi ça parle ?
Eliott, 31 ans, vit avec sa sœur handicapée et s’ennuie dans son travail de vendeur d’électroménager qui ne le passionne pas. Un soir, il s’amuse à envoyer un message à la première adresse mail qu’il avait étant plus jeune.
Suite à un bug informatique, il commence à communiquer avec le petit garçon qu’il a été 20 ans plus tôt et voit alors sa vie bouleversée. Le petit et le grand Eliott vont tout faire pour reprendre leur vie en main et tenter de réaliser leurs rêves. Mais ils vont rapidement comprendre que jouer avec le passé peut avoir de lourdes conséquences…
Lundi 27 février à partir de 21H10 sur TF1. Épisodes vus : 3/6.
C’est avec qui ?
Kev Adams incarne Eliott, le personnage principal d’Avenir, une série qu’il a coécrite avec Frank Bellocq (Happy Nous Year), Elodie Hesme (l’interprète de Deborah Atlan dans Cherif) et Daive Cohen (Les Nouvelles Aventures D'Aladin), sur une idée originale de ce dernier. La réalisation a quant à elle été confiée à Frank Bellocq.
Dans Avenir, Kev Adams donne notamment la réplique à Natacha Lindinger (Sam) et Eric Elmosnino (La Famille Bélier), qui incarnent les parents d’Eliott. Sa version enfant est interprétée par les jumeaux Mady et Sohel Meftah, la sœur du jeune homme est campée par Alice David, que nous avons notamment pu voir dans Babysitting, et son meilleur ami est joué par Jérémie Dethelot (Visitors).
Guillaume de Tonquédec (Ils étaient 10) se glisse quant à lui dans la peau du psychiatre du jeune Eliott tandis que Marilyn Lima (SKAM France, Le meilleur d’entre nous) prête ses traits à la fille de ce dernier. Enfin India De Almeida, une actrice vue dans Grand Hôtel et Munch, joue la petite-amie du personnage campé par Kev Adams.
Ça vaut le coup d'œil ?
L’effet papillon semble être la nouvelle tendance chez les scénaristes. Après Vortex, la série portée par Tomer Sisley diffusée sur France 2 en janvier dernier, c’est désormais au tour de TF1 de proposer son itération de ce phénomène fantasmé, qui veut qu’un petit changement dans le passé ait une influence majeure sur le futur.
Dans Avenir, nous suivons Eliott, campé par l’humoriste Kev Adams, un trentenaire complètement fauché qui rêve de demander sa petite amie Emilie en mariage. Malheureusement, ce n’est pas son job de vendeur d’électroménager qui va l’aider à réaliser ce fantasme.
D’autant plus que le jeune homme s’occupe de sa sœur, Olivia, qui est en fauteuil roulant depuis un terrible accident. Un soir, il découvre un site qui propose de racheter d’anciennes adresses mails inutilisées.
Mais un bug informatique lui permet de communiquer avec le petit garçon qu’il était 20 ans plus tôt. Eliott réalise alors qu’il peut modifier le passé et ainsi aider sa famille. Mais très vite, il va se rendre compte que le moindre changement dans le passé peut avoir de lourdes conséquences sur le présent…
Créée par Daive Cohen, à qui l’on doit notamment Les Nouvelles Aventures D'Aladin dans lequel jouait déjà Kev Adams, Avenir est une mini-série au scénario parfois convenu qui parvient tout de même à nous surprendre grâce à des twists astucieux.
Il faut cependant attendre l’épisode 3, diffusé le lundi 6 mars, pour découvrir l’événement qui fait passer l’intrigue d’Avenir au niveau supérieur.
Car si, dans les deux premiers épisodes, le téléspectateur peut avoir l’impression de se retrouver devant une banale histoire de saut dans le temps, le troisième volet offre un véritable enjeu qui apporte une nouvelle dimension à l’histoire, et donne envie de continuer à regarder. Un choix audacieux qui va peut-être faire fuir les téléspectateurs…
Kev Adams, qui nous avait surtout habitué aux comédies loufoques, campe ici un personnage à contre emploi. Si les scénaristes ont distillé ici et là des blagues qui pourront tirer des sourires à certains téléspectateurs, Avenir reste en effet une mini-série dramatique avec un soupçon de science-fiction.
Malgré ce changement de registre, le comédien se débrouille plutôt bien, même si tout ne sonne pas toujours très juste. De leur côté, Natacha Lindinger et Eric Elmosnino nous offrent une interprétation tout en subtilité des parents du héros, un couple en crise que le jeune Eliott va tout faire pour sauver.
Quant au reste du casting, il s’en sort avec les honneurs, malgré un scénario pas toujours très subtil, ni très bien écrit.
Outre des jeux d’acteurs pas toujours au diapason, et une intrigue qui met du temps à démarrer, Avenir souffre d’un scénario parfois bancal, qui repose sur des incohérences de temporalité. Il est en effet difficile d’imaginer qu’en 2001, alors que l’ADSL n’avait encore que 300 000 abonnés, un enfant de 11 ans ait un accès illimité à internet dans sa chambre.
Et qu’il puisse envoyer des mails et les recevoir quasiment en instantané. Ne parlons même pas du style vestimentaire des personnages qui ne nous donne pas du tout l’impression d’être revenu en arrière.
En somme, même si tout n’est pas une réussite, Avenir reste une série plaisante grâce à son intrigue prenante mêlant comédie, science-fiction et drama, qui permet à Kev Adams de s’essayer à un nouveau registre.