Actuellement en salles, The Fabelmans est inspiré de l'histoire de Steven Spielberg, à tel point qu'on peut se demander pourquoi ne pas simplement avoir titré le film "The Spielbergs" ? La question s'est posée au réalisateur et à son scénariste, et la réponse est un peu plus complexe qu'on ne pourrait l'attendre.
Car si The Fabelmans adapte la jeunesse du cinéaste, il est aussi agrémenté d'éléments de fiction, et il ne faut donc pas prendre tout le contenu du film comme la représentation à l'identique à l'écran du passé de Steven Spielberg. Et pour faire passer ce message aux spectateurs, Spielberg et son co-auteur ont choisi un nom fictionnel qui n'est pas choisi au hasard :
"Spielberg signifie 'jouer-montagne'", raconte le scénariste Tony Kushner (Munich). "'Spiel' en yiddish désigne un discours ou une pièce de théâtre. J'ai toujours pensé que c'était fou que cet homme soit ce raconteur d'histoires comme on en croise un par siècle et qu'il s'appelle Spielberg : jouer-montagne."
Je voulais retrouver une partie de ce sens, et j'ai toujours aimé le mot allemand "fabel", qui signifie fable [ou histoire]. Et parce qu'il s'agit d'un film autobiographique pour Steven, mais que ce n'est pas une autobiographie ou un documentaire, il y a aussi un élément fictionnel. J'ai donc pensé que "Fabelman" était un clin d'oeil à cela.
Et voilà comment The Fabelmans a été choisi, et la raison pour laquelle Steven Spielberg n'utilise pas son vrai nom dans un film largement inspiré de sa jeunesse. Sa mère y est interprétée par Michelle Williams, son père par Paul Dano et son propre rôle est assuré par Gabriel LaBelle (version ado) et Mateo Zoryan (version enfant).