De quoi ça parle ?
En 1986, à Melbourne, un reporter débutant et une présentatrice en quête de reconnaissance s’allient pour trouver leur place dans un monde en mutation.
Jeudi 2 février à 20h55 sur Arte. Les épisodes sont d'ores et déjà disponibles sur arte.tv. Episodes vus : 3/6.
C’est avec qui ?
Créée par Michael Lucas (Five Bedrooms), Profession : Reporter est portée par Anna Torv, une actrice australienne dont le visage ne vous est peut-être pas inconnu puisqu’elle a notamment tenu des rôles principaux dans Fringe et Mindhunter et est actuellement au générique de The Last Of Us, proposée en US+24 sur Amazon Prime Video.
Elle partage ici l’affiche avec Sam Reid (Interview with the Vampire, Astronaut wives club), qui campe un reporter débutant que le personnage d’Helen va prendre sous son aile. Le présentateur star Geoff Walters est quant à lui incarné par Robert Taylor, vu dans Longmire, Matrix ou encore En eaux troubles.
Marg Downey, William McInnes (La Gifle), Michelle Lim Davidson, Chum Ehelepola, Chai Hansen (Shadowhunters) et Stephen Peacocke (Little Monsters, Avant toi) viennent compléter la distribution.
Du côté de la réalisation, c’est Emma Freeman, qui a notamment fait les prises de vue de Stateless, qui s’est glissée derrière la caméra. Les scénarios ont été écrits par Michael Lucas, Niki Aken, Kim Ho et Jonathan Gavin.
Ça vaut le coup d'œil ?
Sorte de The Morning Show dopée aux années 80, Profession : Reporter nous entraîne dans les méandres de la rédaction d’un journal télévisé australien d’une grande chaîne publique de l’époque et suit le destin de deux journalistes que tout semble opposer.
Dale est un jeune reporter débutant encore peu habitué aux caméras qui va trouver en Helen, présentatrice star de la chaîne devant se battre avec ses propres démons, un mentor.
Et là où The Morning show nous montrait les coulisses d’une rédaction grangrénée par des scandales de harcèlement sexuel, Professon : Reporter, en plaçant l’histoire dans les années 80, met en lumière des problématiques tout autres, qui trouvent pourtant un écho avec la société actuelle.
En évoluant dans un monde paternaliste, misogyne et homophobe, Helen tente de se faire une place devant la caméra tout enchangeant les mentalités à sa façon. Elle ne compte plus se laisser marcher sur les pieds par ses collègues masculins, et entend bien faire entendre sa voix.
Même s’il n’y avait aucun doute au vu de la filmographie impressionnante d’Anna Torv, la comédienne australienne parvient encore une fois à se fondre dans le personnage, en nous offrant une interprétation magistrale d’Helen, une femme en apparence forte, qui est pourtant très fragile psychologiquement.
La subtilité de son jeu permet au personnage de ne pas tomber dans le cliché de la journaliste ambitieuse et froide. Un personnage nuancé tout comme celui de Dale, campé par Sam Reid, qui gagne en profondeur au fil des épisodes.
En s’appuyant sur des événements de 1986, qui servent de toile de fond aux différents épisodes, Profession : Reporter gagne en réalisme et en profondeur en nous montrant les coulisses d’une rédaction d’un journal télévisé, avec ses rivalités, sa vie de bureau mouvementée, ses mentalités pré-MeToo et ses histoires de cœur.