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    Quentin Tarantino : le cinéaste était censé apparaître dans ce film ultraviolent
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Grand admirateur du cinéaste japonais Kinji Fukasaku, vénérant son chef-d'oeuvre "Battle Royale", Tarantino se vit offrir un caméo dans la suite, "Battle Royale II - Requiem", sortie en 2003. Une proposition qu'il fut contraint de décliner.

    Parmi les réalisateurs et le cinéma qui ont forgé la cinéphilie de Tarantino figure en (très) bonne place le cinéma asiatique; en particulier les oeuvres -souvent violentes d'ailleurs- du regretté Kinji Fukasaku, notamment celles de sa période 70's, comme Combat sans code d'honneur, Le cimetière de la morale, ou Police contre syndicat du crime. Et puis, bien plus tard, cette sacrée pépite : Battle Royale.

    Un film que Q.T. vénère; son oeuvre préférée d'ailleurs. Il avait même déclaré que c'était le seul film qu'il aurait aimé réaliser (à la place de). Cette histoire de lycéens forcés de s'entretuer sur une île est devenue culte, véritable matrice d'inspiration pour de nombreuses oeuvres futures, que ce soit Hunger Games, la récente série Squid Game, et même dans les jeux vidéo, avec PlayerUnknown's Battlegrounds, pour ne citer qu'une poignée d'exemples.

    Battle Royale a fait l'objet en 2003 d'une suite directe, Battle Royale II - Requiem. L'histoire se déroule un an après le premier film. On y suit les deux survivants rentrer chez eux et tenter d'alerter l'opinion publique sur ce qui s'est passé sur l'île. Leurs déclarations provoquent un chaos sur tout le pays, violemment réprimé par le pouvoir militaire. Ce dernier décide alors de faire participer les deux opposants à la deuxième session de Battle Royale en compagnie d'une classe beaucoup moins tendre que la précédente.

    Fukasaku-gumi

    Très en-dessous du premier volet, partiellement réalisé par Kinji Fukasaku qui décèdera en cours de route et sera achevé par son fils, Kenta Fukasaku, cette suite a perdu toute la subtilité et l'intelligence du précédent film.

    Toujours est-il que Tarantino s'était vu proposer un caméo dans ce film. Il avait révélé cette anecdote dans un entretien accordé au magazine Empire : on lui proposait d'incarner le président des Etats-Unis ! Q.T. avait décliné l'offre, au motif qu'il était déjà trop occupé sur le tournage de son film Kill Bill.

    On ignore à quel moment exactement son personnage devait apparaître, sauf à supposer que ce devait être vers la fin du film, lorsque les Etats-Unis forcent le Japon à attaquer un repère de terroristes qui sont retranchés. Le personnage n'apparaît pas dans la version finale du film. Si vous souhaitez le découvrir, pour la curiosité, sachez qu'il est récemment ressorti en Blu-ray dans un coffret avec le premier volet.

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