De quoi ça parle ?
The Fabelmans de Steven Spielberg
Sortie au cinéma le 22 février 2023
Passionné de cinéma, Sammy Fabelman passe son temps à filmer sa famille. S’il est encouragé dans cette voie par sa mère Mitzi, dotée d’un tempérament artistique, son père Burt, scientifique accompli, considère que sa passion est surtout un passe-temps.
Au fil des années, Sammy, à force de pointer sa caméra sur ses parents et ses sœurs, est devenu le documentariste de l’histoire familiale ! Il réalise même de petits films amateurs de plus en plus sophistiqués, interprétés par ses amis et ses sœurs.
Mais lorsque ses parents décident de déménager dans l’ouest du pays, il découvre une réalité bouleversante sur sa mère qui bouscule ses rapports avec elle et fait basculer son avenir et celui de ses proches.
Pourquoi la Rédac’ a choisi ce film ?
Qu'il s'agisse de science-fiction, de fantastique, d'aventure ou de films historiques, Steven Spielberg a toujours trouvé le moyen de parler de lui à travers son œuvre. En évoquant la notion de parentalité ou grâce à la figure du père absent par exemple, comme pour exorciser le traumatisme qu'a été la séparation de ses parents alors qu'il était plus jeune, et dont le cinéma l'a sauvé.
Un sujet auquel il se confronte aujourd'hui frontalement, après plus de cinq décennies de carrière. De façon un peu romancée, certes, sans quoi le long métrage s'appellerait The Spielbergs.
Mais The Fabelmans est à la fois son film le plus personnel et l'aboutissement de son cinéma. Les renvois à sa filmographie sont nombreux, et certains détails prennent davantage de sens lorsque l'on suit cette histoire.
Mais il n'est pas nécessaire de posséder un doctorat en Spielberg pour être touché par la beauté de The Fabelmans, qui reste avant tout un drame sur une famille américaine, sur l'adolescence et sur ce qu'une passion (ici le cinéma) peut représenter en chacun de nous, fonctionnant autant comme une vocation que comme un refuge face à la réalité.
Impeccablement interprété par Michelle Williams, Paul Dano, Seth Rogen ou la révélation Gabriel LaBelle, en alter ego du cinéaste, The Fabelmans est une belle lettre d'amour au cinéma écrite par le roi des conteurs. Et à laquelle nous avions envie que le Club AlloCiné puisse déclarer sa flamme.
C'est quoi le Club AlloCiné ?
Aussi puissant que la team Avengers et aussi prestigieux que Le Cercle des Poètes Disparus, AlloCiné réunit ses membres les plus actifs au sein de son fameux Club AlloCiné ! Chaque mois, nous dévoilons aux membres du Club plusieurs films et séries en avant-première pour lesquels ils expriment un avis à l'issue de la projection.
Leurs votes, d'"excellent" à "très peu pour moi" déterminent ainsi si le film ou la série qu'ils ont vu a obtenu le label Le Club AlloCiné Aime. Passionnés de cinéma et de séries, experts, blogueurs ou influenceurs, les membres du Club AlloCiné constituent un relais d'opinion fort auprès des spectateurs et de toute la profession.
Qu'en pense le Club AlloCiné ?
Cinéphiles 44 - "Pour son film le plus intime, Steven Spielberg signe une nouvelle fois un chef d'œuvre. "The Fabelmans" est une chronique familiale extrêmement touchante portée par un casting absolument incroyable.
Le jeune Gabriel LaBelle sera l'une des révélations les plus prometteuses des prochaines années. Tandis que Paul Dano trouve enfin un rôle qu'il mérite, Michelle Williams est fougueuse dans celui de la mère."
NusaDua - "The Fabelmans se montre à la fois tendre, touchant, drôle et triste, un véritable condensé du talent exceptionnel du réalisateur. A de nombreuses reprises, avec la délicatesse qui le caractérise, et grâce à l'interprétation de tout premier ordre des acteurs, il parvient à créer des scènes très puissantes, tout en faisant preuve d'une remarquable finesse psychologique. Et même d'un humour malicieux et dévastateur."
Cinememories - "Il y a dans ce film tout ce qui nous a rapprochés du cinéma. Spielberg le célèbre ainsi avec élégance, émotion, sincérité et en profite pour hurler tout son amour à ses proches.
Sa dernière réalisation transcende alors la réalité, où la nature devient un décor et ses sujets vivants deviennent des personnages, ayant leur propre histoire, leur propre fin et leur propre volonté. À ce jeu, il prouve qu’il domine de bout en bout son sujet, sans pointer du doigt les émotions, reçues avec spontanéité par le public."
vidalger - "Abordant frontalement des épisodes douloureux de sa période de formation (antisémitisme ou séparation de ses parents), on s’aperçoit que ces thèmes avaient déjà été esquissés ici ou là et qu’ils sous-tendent une grande partie de l’œuvre du réalisateur.
La reconstitution de la période, décors, costumes couleurs, est bluffante comme toujours chez Spielberg. L’histoire est plus émouvante que passionnante et aurait peut-être mérité quelques ellipses, mais rien de grave."
Audrey L - "The Fabelmans est une ode aux passionnés de cinéma, un divan de psy pour un des plus grands réalisateurs, et un pansement (et le bisou de maman) sur les déceptions d'enfance qui aident à grandir... Tout cela."
Les avis des spectateurs du Club AlloCiné en vidéo :