Attention, spoilers. L’article suivant révèle des éléments clés de l’intrigue de “Julie Lescaut” ainsi que sa fin.
En 22 ans de bons et loyaux services, 101 épisodes et autant d’enquêtes résolues, Julie Lescaut a gagné sa place au Panthéon des séries françaises – policières et tous genres confondus – les plus culte.
Créée par Alexis Lecaye en 1991 et diffusée à partir du 9 janvier 1992 sur TF1, le show met en scène Julie Lescaut évidemment (interprétée par l’inoubliable Véronique Genest), une femme commissaire de police tentant de réconcilier vie professionnelle et vie de famille. Dirigeant un commissariat de la banlieue parisienne, elle est à la tête d’une équipe composée d’une trentaine d’hommes et de femmes, parmi lesquels les mythiques N’Guma (Mouss Diouf) et Kaplan (Renaud Marx). Mais une fois rentrée chez elle, le travail continue : veiller sur ses deux filles, les inoubliables Sarah (Jennifer Lauret) et Babou (Joséphine Serre).
Et on peut dire que le public a été fidèle au rendez-vous. Durant les années 1990, Julie Lescaut dépassait fréquemment les 10 millions de téléspectateurs – son record étant de 12,3 millions, un chiffre atteint en avril 1995.
Trois 7 d’or de la Meilleure comédienne de fiction pour Véronique Genest et quelques romans dérivés plus tard, la série annonce sa fin, une décision que l’actrice principale a prise d’un commun accord avec la chaîne fin 2012. Peu de temps après la diffusion de son épisode ultime, l’actrice sortira également un livre, 22, v’là Julie !, racontant ses deux décennies en compagnie de Julie.
Après 22 saisons, c’est le 23 janvier 2014 que Julie Lescaut rend donc son insigne devant 7,4 millions d’habitués avec son épisode 101 (saison 22 épisode 4), intitulés “Mère et Filles”, dont voici le résumé.
UNE TOUTE DERNIÈRE ENQUÊTE…
Julie Lescaut rend visite à Yassin Teko (Jérémy Corallo), le jeune homme qui a tué Vincent Motta (Alexis Desseaux), en prison. En effet, deux épisodes plus tôt, Motta a été retrouvé mort avant qu’on apprenne qu’il était corrompu et qu’il traitait avec un chef d’entreprise véreux et son jeune frère, Yassin. Cependant, lorsque Motta a décidé d’arrêter ses agissements malhonnêtes, il s’est fait tuer par Yassin qui a eu peur qu’il ne le dénonce lui et son frère.
Aujourd’hui, Yassin demande de l’aide à Julie. Le juge l’a autorisé à sortir de prison le temps de passer un examen mais avec son bracelet électronique à la cheville, il a besoin d’une adresse où séjourner. Julie lui demande pourquoi elle, il répond qu’il ne peut pas contacter ses anciens amis car il ne veut pas retomber dans le monde du crime. Il lui avoue aussi qu’il regrette amèrement son geste et qu’il espère qu’un jour Julie comprendra et lui pardonnera. Cette dernière lui répond qu’elle pourra peut-être finir par comprendre, mais lui pardonner ? Jamais.
TF1
Pendant ce temps, un sit-in organisé par un collectif appelé Alter-Mundo a lieu non loin de là dans une entreprise où les propriétaires refusent d’honorer les accords qu’ils ont passés avec la mairie. La police, dont Roland Guetari (Jean-Charles Chagachbanian), a pour mission de faire dégager les lieux mais les manifestants refusent de bouger. Lorsque Roland tente de calmer une femme qui elle aussi refuse de s’en aller, cette dernière perd l’équilibre, tombe dans les escaliers et meurt.
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Appelée sur les lieux, Julie croit y apercevoir sa cadette Babou, accompagnée d’un autre manifestant, prenant la fuite. Le problème c’est que Babou est censée être à Singapour… En parallèle, l’IGPN – l’Inspection générale de la Police nationale – est sur le coup et interroge Roland. Il a besoin d’un bon avocat : Julie appelle donc sa fille aînée, Sarah.
Cependant, l’affaire se complique. Roland a été filmé et la vidéo de l’accident tourne en boucle sur le net : le public crie à la brutalité policière. Dans la vidéo, Julie repère Babou. C’est officiel : elle est à Paris.
Au tribunal, Julie rencontre Sarah qui lui annonce que l’affaire va être difficile. Cependant, Julie décide de la confronter au sujet de Babou : elle pense qu’elle est au courant que cette dernière est rentrée. Les deux femmes se heurtent avant que Sarah ne lui donne raison mais ce n’est pas à elle de lui dire pourquoi elle est rentrée.
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…POUR MEURTRE
De retour au poste, Julie annonce à son équipe une bonne nouvelle : la cause de la mort de Catherine Cohen (Laurence Cormerais), la femme tombée dans les escaliers, est une crise cardiaque qui n’est en rien liée à sa chute. Il s'agit même d’ailleurs d'un meurtre puisqu’on lui a injecté une importante dose de vitamine K qui, parce qu’elle portrait une valve, a entraîné une coagulation du sang et une thrombose. Roland est mis hors de cause mais il faut maintenant trouver l’assassin. Autre révélation : Babou a été vue dans Paris en train de parler à la victime avant sa mort.
Julie rencontre alors le procureur (Nicolas Marié) et le prévient immédiatement de l’implication de sa fille dans l’affaire, insistant toutefois sur le fait qu’elle militait simplement avec la victime. Ce dernier la prévient toutefois : s’il s’avère que Babou est réellement impliquée, il devra lui retirer l’enquête.
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Roland est de retour au poste de police. Il est bouleversé et se sent coupable : même si Catherine Cohen a été empoisonnée, il pense que la chute a dû quand même jouer un rôle dans sa mort. N’étant pas autorisé à participer à l’enquête, il est forcé à prendre des congés et se met en colère. Le lieutenant Gilles Garnier (Guillaume Gabriel) l’emmène alors boire un verre mais au bar, un homme tente de provoquer Roland qui finit par s’énerver et l’attaquer – et là encore, il est filmé. On apprend plus tard que c’était un piège et que l’homme était un membre du groupe Alter-Mundo.
Le procureur rend visite à Julie : la dernière vidéo est elle aussi devenue virale et il a besoin désormais d’éléments concrets à donner à la presse dans les 24 heures sinon il devra lui retirer l’enquête. Sur une note plus positive, il lui apprend aussi qu’elle va être décorée de la Légion d’honneur pour service rendu à la nation.
LE CAS BABOU
L’enquête révèle de nouvelles informations sur le collectif Alter-Mundo et sur ses membres. Le groupe est en effet dirigé par un certain Miguel Alvarez (Stany Coppet), Catherine Cohen en était la trésorière… et Babou la secrétaire générale ! Selon de nouveaux éléments, il semblerait que cette dernière soit rentrée en France depuis trois mois et habite au quartier général du collectif où se rendent d’ailleurs Julie et Gilles. Sur place, ils interrogent Alvarez et tombent sur Babou.
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La confrontation entre mère et fille tourne à l’engueulade lorsque Babou – qui veut désormais que sa mère l’appelle Élisabeth – lui explique qu’elle se bat contre un système qui écrase les plus faibles alors que Julie, elle, fait appliquer une loi qui ne sert que les plus forts. Elle lui précise qu’elles ne sont plus dans le même camp et qu’elles n’ont plus rien à se dire. Julie ne reconnaît plus sa fille et finit par la gifler. Babou lui rend sa gifle et s’en va.
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Une fois les deux policiers partis, Miguel n’est pas ravi d’avoir appris seulement maintenant que la mère de Babou, sa petite-amie, était flic. Quoi qu’il en soit, il a besoin de quelqu’un pour se rendre à Londres à la place de Catherine pour organiser leur manifestation contre le prochain sommet du G8 : Babou se porte volontaire.
Un nouvel indice fait surface : Catherine Cohen a eu une relation sexuelle douze heures avant sa mort. Mais vu que sa vie de couple avec son mari Frédéric (Marc Samuel) n’allait pas bien et qu’ils s’ignoraient, Julie pense à Miguel Alvarez à qui ils vont aussi demander un prélèvement ADN. De son côté, ce dernier rencontre un certain Peterson (James Gerard) avec qui il semble travailler et qui le menace : Miguel doit trouver quelqu’un pour remplacer Catherine sinon Peterson fera du mal à sœur.
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Dans la soirée, Julie rend visite à Roland et tombe sur Sarah dans son appartement : il semblerait qu’ils se soient remis à se fréquenter. Chez Roland, mère et fille ont une discussion : Sarah lui dit qu’elle doit faire confiance à Babou mais Julie n’entend rien et le ton monte. La jeune femme veut que sa mère arrête de se mêler des affaires de ses filles comme elle l’a toujours fait.
CHANGEMENT DE CAP ET RÉVÉLATIONS
Après s’être remémoré le passé – à l’aide d’un petit montage photo composé d’images de Julie et ses filles depuis le début de la série –, cette dernière décide d’aider Yassin pour honorer les paroles de Babou qui souhaite un monde où chacun pourrait tenter sa chance. Julie a en effet décidé de suivre les conseils de sa fille et de commencer avec Yassin.
Pendant ce temps, les résultats du labo sont arrivés et ce n’est pas le mari de Catherine Cohen qui a eu une relation avec cette dernière quelques heures avant sa mort. En salle d’interrogation, Julie l’accuse d’avoir découvert que sa femme avait une liaison et de s’être vengé. Cependant, il n’était pas du tout au courant.
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Finalement, on apprend la raison pour laquelle Babou en veut autant à sa mère : cette dernière n’est pas venue à l’enterrement de leur père. Julie tente de s’expliquer mais Babou ne veut pas entendre ses raisons et ne veut plus la voir.
En suivant Miguel, Roland le voit se faire attaquer par Peterson que Gilles finit par identifier : David Peterson est un individu recherché par Interpol pour un homicide à Sydney. L’enquête mène également à la révélation que l’amant de Catherine était son cardiologue, le Dr Halin (Fabrice Deville) et que, Hélène, la secrétaire (Audrey Looten) de ce dernier, les a surpris. Ayant elle-même une liaison avec son patron, c’est elle la meurtrière qui a injecté la dose de Vitamine K à Catherine.
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L’affaire Alvarez, elle, continue. Julie et Roland ont leur théorie : Miguel s’occupe des transporter de la drogue pour Peterson et utilise certains membres de son collectif, comme Catherine, en tant que mules, elle qui a beaucoup voyagé ces derniers mois. Et maintenant, c’est au tour de Babou.
PRISES DE CONSCIENCE
À la gare, Babou est sur le point de monter à bord de son train pour Londres mais hésite et repense à sa mère : elle fait finalement demi-tour. Julie et Roland, à sa recherche, arrivent à la gare après qu’elle soit partie et découvrent qu’elle n’est pas sur la liste des passagers et qu’elle est donc restée à Paris.
Au même moment, Gilles et sa coéquipière Caroline (Charley Fouquet), qui suivaient Miguel, arrêtent un homme qui avait rendez-vous avec ce dernier et qui avait fini par le menacer d’une arme. Miguel, lui, s’est enfuit. Les policiers interrogent l’homme en question : il s’appelle Olivier Dourdain (Luc Sonzogni). Suffisant, il ne lâche rien.
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Babou se rend chez sa mère et tombe sur Yassin que Julie héberge. Il lui parle de sa mère et mentionne comment elle l’a “sorti de galère” en disant que tout le monde avait le droit à une seconde chance. Babou reconnaît là ses propres mots et est émue. Mais rapidement, Yassin repère un homme suspect par la fenêtre : c’est Peterson qui suit la jeune femme depuis la gare. Il entre par effraction pendant que le duo se cache. Yassin a une idée : utiliser son bracelet électronique pour faire venir la police.
Au commissariat, en pleine interrogation de Dourdain, Julie est mise au courant que l’alarme du bracelet de Yassin s’est déclenchée. Elle se doute rapidement que quelque chose ne tourne pas rond puisque l’alarme n’est censée se déclencher qu’à 200 mètres de la maison, pas dans la maison. Elle avait aussi donné rendez-vous à Babou chez elle, laissant des messages sur son répondeur toute la journée. Toute l’équipe se rend donc à son domicile.
Chez les Lescaut, Yassin tente de maîtriser Peterson mais se fait assommer. Cachée dans une armoire, Babou se fait finalement repérer et lutte pour échapper à ce dernier qui veut sa drogue mais la jeune femme ne savait même pas qu’elle en transportait.
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Miguel fait alors irruption et tente de s’interposer : il se fait alors tirer dessus. C’est alors au tour de Julie de débarquer et de sauver sa fille in extremis en abattant Peterson. Gisant sur le sol, Miguel demande pardon à Babou et lui dit qu’il l’aime avant de mourir dans les bras de sa bien-aimée. Yassin, lui, est hors de danger.
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JULIE LESCAUT DÉPOSE LES ARMES
De retour au poste, une Babou, bouleversée, apprend la vérité sur sa mère. Roland lui raconte en effet que Julie est venue à l’enterrement de Paul (François Marthouret) mais que la mère de ce dernier, avec qui elle ne s’entend pas, lui a interdit d’entrer dans l’église. Elle a donc renoncé.
Au même moment, le commissariat est plein de monde présent pour assister à la remise de la Légion d’honneur de Julie mais, dans son bureau, cette dernière cogite. Elle repense à sa vie et à ses filles qu’elle estime avoir négligées et mises en danger toutes ces années. Elle prononce finalement un discours émouvant, au bord des larmes, devant l’assemblée et annonce son départ de la police : elle rend ainsi son arme et son badge.
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Julie dit être arrivée au bout de tout ce qu’elle peut donner à ce métier et qu’il est temps pour d’autres de prendre la relève. Ses filles, émues, sont présentes dans l’assemblée et la prennent dans les bras. Là, un flashback nous ramène des années en arrière, à une scène similaire du début de la série avec les filles encore petites. Tout le monde applaudit le commissaire Julie Lescaut.
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Un an plus tard, on retrouve une famille unie. Sarah et Roland ont un bébé, une petite fille qu’ils viennent déposer chez Julie avant de partir en vacances. Babou arrive juste à temps pour dire au revoir à sa sœur. Julie demande alors une photo avec ses filles et sa petite fille – qui ne l’appellera pas “mamie” mais par son prénom –, Roland s’exécute. L’image se fige alors sur le visage des trois femmes Lescaut et de la petite venant prendre la relève. Pendant le générique, tout plein d’extraits de la série depuis ses débuts sont diffusés : la nostalgie est définitivement au rendez-vous. Fin de Julie Lescaut.
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