Avant qu'Arrête-moi si tu peux n'arrive sur les écrans du monde entier avec Tom Hanks et Leo DiCaprio devant la caméra et Steven Spielberg, le projet a connu beaucoup de revers avant de pouvoir voir le jour. Petit retour en arrière.
Le projet d'adaptation du livre autobiographie que Frank Abagnale (joué par DiCaprio dans le film) est possédé par Hollywood depuis 1980. Il est passé par plusieurs studios dont la Columbia, une filiale de Disney ou encore TriStar Pictures. C'est finalement Paramount qui remportera le gros lot et sortira le film.
Jeff Nathanson (qui fera ensuite pour Spielberg Le Terminal et Indiana Jones 4) est choisi pour écrire cette traque d'un escroc par le FBI, tandis que David Fincher est envisagé le premier pour la mettre en scène. Sauf qu'après quelques mois, il abandonne le projet pour travailler sur Panic Room.
En juillet 2000, Gore Verbinski (qui n'a pas encore tourné Pirates des Caraïbes ou Top Gun 2) signe pour lancer le tournage quelques mois plus tard avec Leonardo DiCaprio pour incarner Abagnale et James Gandolfini des Soprano pour jouer l'agent du FBI Carl Hanratty. Mais lorsque la star de Titanic quitte le projet pour honorer son contrat dans Gangs of New York et assurer des reshoots, Verbinski, qui avait accepté si DiCaprio faisait le film, part lui aussi.
Steven Spielberg produit le film, et se retrouve sans metteur en scène ni acteurs, car Gandolfini doit repartir tourner Les Soprano pour HBO. Les noms de Cameron Crowe, Lasse Hallström et de Milos Forman sont alors mentionnés, avant qu'il ne décide de prendre lui-même les choses en main.
Il pense alors que Tom Hanks serait très bien pour le rôle de Carl Hanratty, mais hésite à lui proposer ce rôle secondaire. L'acteur sort de Seul au monde et des Sentiers de la perdition et il pourrait refuser. Le réalisateur tente tout de même sa chance et Hanks accepte avec cette phrase : "il n'y a pas de rôle secondaire si c'est un bon rôle".
Si jadis Spielberg aurait bien vu Johnny Depp dans le rôle d'Abagnale, le retour de DiCaprio aussitôt ses reshoots pour Martin Scorsese terminées emportent l'adhésion et voilà comment le film a (enfin) pu voir le jour après près de deux ans d'allers et retours.