Japon, été 1945. Un jeune adolescent de 14 ans, Seita, et sa petite soeur de cinq ans, Setsuko, perdent leur parents dans les bombardements qui ravagent le Japon. Ils se réfugient dans leur famille proche mais cruelle. Leur quête désespérée d’un monde meilleur les amènera à traverser autant les ruines du Japon ensanglanté par la fin de cette guerre qu’à affronter l’indifférence et la cruauté des adultes…
Vous avez certainement reconnu l'histoire, absolument tragique, du Tombeau des lucioles, le bouleversant chef-d'oeuvre du regretté Isao Takahata. Dire que le film est porteur d'une charge émotive à fendre les pierres en deux relève de l'euphémisme.
Il faut avoir un coeur de pierre pour ne pas être submergé par l'émotion distillée dans ce film d'animation d'une tristesse insondable, porté à bout de bras par l'extraordinaire doublage vocal de la petite Ayano Shiraishi, qui avait l'âge de son rôle en prêtant sa voix à Setsuko.
On se souvient encore de ces séquences où son frère, n'ayant rien d'autre à lui offrir à manger alors qu'elle est taraudée par la faim, lui donne régulièrement de petits bonbons, extraits de leur boîte de fer...
Si l'on parle de ces bonbons, c'est parce qu'on apprend une nouvelle qui vrille le coeur. Le fabricant de ces douceurs, baptisées Sakuma Drops et créées en 1908, va mettre la clé sous la porte. En cause : la baisse des ventes due au Covid, la flambée des prix des ingrédients et de l'énergie. Le Tombeau des lucioles arrive donc à nous faire verser, à nouveau, un torrent de larmes...