5 films sinon rien : Albert Dupontel revient sur sa carrière de réalisateur - Page 3

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"Quand le film n'a pas marché, j'étais effondré, je n'ai rien fait pendant un an... Est-ce que c'était une boursouflure de vanité ? C'est possible. Il y avait une vexation profonde. J'étais content de mon travail, je trouvais que ce truc-là aurait du m'amener ailleurs... Et je me suis retrouvé tout seul avec ma bobine sous le bras, avec une énorme indifférence autour. Forcément, c'est triste, c'est un enfant que vous mettez au monde et qui ne vit pas. Peut-être qu'aujourd'hui, Le Créateur a son existence en DVD, je ne sais pas. Mais ce qui est sûr, c'est que ce film m'a bloqué.

"Je me suis retrouvé tout seul avec ma bobine sous le bras, avec une énorme indifférence autour..."

Après, j'ai voulu partir aux Etats-Unis dans un grand souci de vexation, puisqu'ils ne veulent pas de moi dans ce petit pays qu'est la France ! (rires) J'ai reperdu deux ans à chercher à faire Enfermés dehors là-bas. Puis quand je suis revenu en France, Canal Plus ayant changé de direction, j'ai du reconvaincre les dirigeants qu'on pouvait faire un film ensemble. Bref, j'ai perdu du temps, ce Créateur m'a un peu dépité. Mais je l'ai revu récemment en festival, et je comprends que les gens n'aient pas été intéressés par cette histoire d'un auteur qui oublie d'écrire sa pièce, c'est très particulier quand même... Mais j'ai une vraie tendresse pour ce film, dont la grammaire m'a beaucoup servi pour 9 mois ferme. J'ai repioché dans le coffre à jouets."

La bande-annonce du "Créateur" :